* Retour à la maison * (Miss des Oeillets / Mr d'Aquin)

HJ: je suis là les enfants, pas de panique lol

* Athénaïs termina de poudrer le bout de son nez, et rejoint les deux autres dames déjà assises autour de la petite table basse. Elle s'installa à son tour, prit sa tasse de thé et la leva pour "trinquer " avec Gabrielle et Claude. Elle se surprit elle-même à humer encore et encore la douce odeur fruitée du thé, avec un petit sourire presqu'enfantin. *

-A nos retrouvailles!

* La marquise jeta un oeil à sa soeur, puis à Mlle des Oeillets avant de porter la tasse à ses lèvres, doucement pour ne pas se brûler. *

-Le thé à la framboise de Claude est mon préféré! L'aviez-vous déjà gouté, Gabrielle? lança-t-elle à l'attention de sa soeur.

* Gabrielle semblait trépigner d'impatience afin de connaitre les détails du voyage qu'Athénaïs avait fait à Thonon-les-Bains avec la Reine. Bien entendu, elle se faisait un malin plaisir à retarder l'échéance du moment où elle leur conterait tout du début à la fin. Elle prit biens son temps pour savourer une à une ses gorgées de thé qui, il fallait le dire, était exquis. *

-Eh bien, vous semblez si impatiente, je crois ne vous avoir ncore jamais vue ainsi ma chère, s'amusa-t-elle.

-Soit, je vais tout vous dire, mais avant cela, commença-t-elle sur un ton de confidence, vous allez devoir me promettre toutes les deux de ne point ébruiter ce que je vous dirai.

* Athénaïs esquissa un petit sourire. *

-Je vous fais confiance, bien sûr, et je compte sur votre discrétion, car enfin, même si à présent l'affaire est résolue, je ne souhaite pas que l'attention de Sa Majesté s'attarde à se rendre compte que je sui derrière tout cela...

* Là, elle en avait trop dit, et elle supposait avec une certaine délectation que l'esprit des deux jeunes femmes qui se trouvaient à ses cotés devait être en ébullition. Bien entendu, c'était là une méthode pour les mettre en haleine afin qu'elles promettent leur silence et qu'Athénaïs puisse conter sa petite histoire en toute tranquilité. En attendant leur réponse et leur promesse, elle prit un petit macarrons, histoire de patienter. *

-Non, je n'avais point goûté ce thé et si mon humour n'avait pas été réfreiné, j'aurais été tenté de dire que ce thé est royal ... et pour cause ! s'exclama-t-elle en riant.

Se tournant vers Melle des Oeillets :
-Vous êtes une perle Claude ! Qui plus est, vous êtes bien chanceuse d'avoir accès au potager de sa Majesté. Tenez, prenez un macaron, ne nous attendez pas, je vois bien que vous en avez envie. Et puis, cette douceur n'est que justice pour votre dévouement. Sur ce, elle lui tendit la petite assiette de macarons.

Gabrielle avait bien compris que sa chère petite soeur, d'humeur taquine et comploteuse, faisait durer le plaisir avant de leur révéler le récit de ses exploits. Elle regarda Claude avec un regard interloqué et complice. Les deux femmes seraient dans une confidence d'Etat. Quel honneur ! Décidément, la vie à Versailles auprès d'Athénaïs réservait toujours bien des surprises.

-Enfin ma chère, cessez de nous torturer. Vous savez que vous pouvez tout nous confier, jamais rien ne sortira de cette pièce. Certes, les murs ont des oreilles mais nous savons parfaitement tenir nos langues. De plus, sa Majesté est assez intelligente et proche de vous pour se douter que vous n'êtes certainement pas innocente. Enfin, poursuivez, nous n'en dirons rien.

Elle porta la tasse à ses lèvres et but quelques gorgées de ce délicieux thé. Sa gourmandise étant la plus forte, elle mangea un de ses succulents macarons, en attendant que sa cadette cesse de jouer les mystérieuses !

* Athénaïs éclata de rire à la rélfexion de sa soeur. Certes le thé était royal, grâce aux royales framboises qui le parfumaient si délicatement. *

-Eh bien Claude, nous en ferons boire au Roy un de ces jours! s'amusa-t-elle. Qu'en pensez-vous?

* Elle attendit que Mlle des oeillets prenne un macaron à son tour, grignota le sien pendant que sa soeur la suppliait de conter toute l'histoire, et dans un grand sourire victorieux, accéda à sa requette. *

-Fort bien, fort bien... Alors comme vous le savez, il y a de cela deux semaines, la Reine a émis le souhait de partir en cure thermale.

* Elle continua sur un ton plus bas. *

-Vous savez également que le Chevalier de Lorraine avait été exilé et s'étair réfugié en Italie...

*Puis avec un grand sourire, elle déclara: *

-Si la Reine a choisi Thonon-les-Bains cette année, ce n'est pas par hasard... Je l'ai habilement conseillée... et dans quel but? hum? Celui de rencontrer secrètement Philippe de Lorraine. Thonon-les-Bains se situe tout près de la frontière Suisse, donc non loin du nord de l'Italie. Bien entendu, Sa Majesté la Reine n'y a vu que du feu et a -en immitant la Reine et son accent espagnol- "a-do-rrré" cet endroit. Mais vous allez vous demander: dans quel but rencontrer l'amour exilé de Monsieur? Eh bien avant tout, les deux Philippe sont de mes amis les plus chers, et les savoir souffrir de leur séparation me fendait le coeur. Lorsque j'ai su que la Reine souhaitait partir en cure, je me suis dit que ce serait le moment idéal pour donner à Lorraine des nouvelles de son Prince. Aussi ai-je demandé à Monsieur d'écrire sur un parchemin tout ce qu'il pensait de son Philippe, tout l'amour qu'il lui portait, enfin de retranscrire tout ce qu'il voudrait lui dire le jour où il le reverrait. Bien entendu, il ne se doutait pas une seconde de mon entreprise et se demandait pourquoi je souhaitais cela. Je lui ai prétexté avoir entendu dire que ce genre de chose libérait l'âme et qu'il se sentirait bien mieux par après, et que par la même occasion cela me ferait de la lecture durant le voyage... ajouta-t-elle avec un air coquin. Oh bien sûr je n'ai rien lu du rouleau que j'ai scellé avant de partir...

* La marquise arrêta là la première partie de son histoire, attendant les réactions de ses interlocutrices. *

HJ : Claude, je te laisse la parole avant de répondre un roman à ma diablesse de soeur !

HJ: je suis pas uneuh diablesseuuuh !

HJ: si et tu le sais très bien XD!! Mais c'est pour ça qu'on t'aimeuuuuuuuuuuuuuhhhh
Je t'en prie Gabrielle, j'ai pas trop le temps cette semaine, sinon faut attendre mercredi prochain -_-"

HJ : okay j'y vais, t'auras du rattrapage :p mais on t'attend pour ne pas trop avancer !
HJ 2 : si tu es un petit diablotin athé !

-Un thé royal composé de royales pour Sa Majesté, ma foi, la Royauté en sera fort aise ! s’exclama-t-elle. Pardonnez-moi mais ce tout royal est tout bonnement incroyable !

Et elle secoua la tête de sa propre bêtise. Mon Dieu, qu’elle pouvait être sotte ! Puis, elle cessa toute plaisanterie quand le récit commença. Athénaïs avait encore fait des siennes et son récit promettait bien un joli complot ! Attention, le complot était gentillet, sa sœur cadette volait au secours de deux amants attristés, la belle action !

Gabrielle écoutait le récit avec attention et ne put s’empêcher de rire à l’imitation de l’accent de la Reine. La Reine était peut-être la Première dame de la Cour, elle n’en restait pas moins ridicule par certains côtés, méchanceté mise à part. Les deux sœurs se moquaient mais elles respectaient cette dame, qui était la raison de leur présence à Versailles. Le procédé était habile et le plan parfaitement pensé. Heureuse, les deux Philippe lui faisaient entièrement confiance.

–On croirait entendre la Reine, ma chère, commenta-t-elle sur un ton narquois. Votre esprit est toujours aussi vif et malin, ma sœur. Vous avez trouvé là une belle occasion de le démontrer. Quelle bonne idée que de profiter de la cure de la Reine pour lui suggérer une destination et organiser une rencontre secrète avec le Chevalier de Lorraine ! Mais, je suppose que votre histoire ne s’arrête pas là … Vous décevriez votre auditoire, ajouta-t-elle en hochant la tête et se tournant vers Claude.

Claude rit à la "blague" de Gabrielle puis se fit attentive quand le récit commença. C'était tout Athénaïs ça! Voler au secours des gens sans penser à elle! Elle secoua la tête d'un air mi-réprobateur, mi-amusé. Profitant que l'attention de Gabrielle soit focalisée sur sa petite soeur et que celle d'Athénaïs le soit sur la réaction de Gabrielle, sa main fusa avec délicatesse et elle mordit l'air de rien dans un petit macaron au chocolat (Mac-caron!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!). Claude joingit son rire à celui de Gabrielle, il était vrai qu'Athénaïs avait de réels talents de comédienne, et que la Reine avait un tel accent que la plus vertueuse des sœurs du plus strict couvent n'aurait pu s'empêcher d'en rire au moins la première fois! Elle répondit au hochement de tête de la marquise et se retourna vers l'autre marquise, attendant avec ipatience la suite de ce qui ressemblait à un conte. Elle la gronda gentiment.

-Votre coeur vous perdra Madame!!

Gabrielle était fière d'avoir fait sourire ses compagnes de confidences bien secrètes. Son humour particulier ne faisait pas toujours effet mais elle aimait toujours à plaisanter. Il lui importait qu'elles souriaient par complaisance ou réel amusement.

Une fois la distraction passée, elle reprit un air sérieux et concentré afin de ne perdre aucune bribe des paroles de sa petite cachottière de soeur ! Oui, cachotière et comploteuse mais quelle petite malicieuse cette Athénaïs ! Cependant, le mystère était toujours dans un but généreux et gentil. Elle savait que beaucoup enviaient voire détestaient sa soeur pour sa position en premier mais également pour son caractère. Un certain nombres la percevait pour une arriviste profiteuse et sans coeur alors qu'elle en était tout le contraire. Les courtisans étaient si superficiels qu'ils ne cherchaient jamais bien loin, préférant se contenter des apparences et de jugements hâtifs, soit faux bien souvent.

Entre deux anecdotes, Gabrielle sirotait son thé en y trempant quelques macarons. Elle vit Claude en déguster un et ne fit pas de remarque ni même un sourire pour ne pas la mettre mal à l'aise. Toutes feignaient de ne pas se déconcentrer alors que les macarons les distrayaient fortement ! Cette espièglerie fut adoucie par le récit de la bague, très touchant ...

-Eh bien ma chère, vous pouvez être fière de vous. D'une part, vous avez oeuvré dans le plus grand secret sans éveiller les soupçons ou du moins en endormant l'attention de la reine. D'autre part, vous avez réuni deux êtres très amoureux. Pauvre future Duchesse d'Orléans. Monsieur est un homme très attentionné mais son coeur a été volé par cet aimable Chevalier ! Son intention est bien noble avec cette bague, leur histoire est touchante, commenta-t-elle sur un ton doux empreint d'émotions.

* La marquise était consciente de ce que certains membres de la Cour pensait d'elle. Parfois elle en jouait même. Après tout, n'était-elle pas celle qui possédait le coeur du Roy? elle pouvait donc se permettre beaucoup de choses, et puis ces personnes-là n'osaient jamais lui faire une quelconque reflexion en face, ils encoureraient le courroux du monarque, et personne n'aurait été assez fou pour s'y risquer, du moins pas tant qu'Athénaïs jouissait des faveurs du Roy.

La favorite savoura encore quelques gorgées du délicieux thé à la framboise que Claude avait fait venir, en jaugeant les réactions de son petit auditoire. Les dames semblaient émues, et il y avait de quoi, quelle touchante histoire que celle de ces deux Philippes qui s'aimaient malgré les interdits. Parfois, le Roy pouvait se montrer cruel, mais il pensait bien faire. *

-J'ai trouvé aussi ce cadeau symbolique absolument magnifique, j'en ai moi-même été très émue lorsqu'il me l'a expliqué.

* Elle eut un petit sourire en revoyant cette scène, dans le parc à Thonon-les-Bains. Elle but à nouveau un peu de thé et déclara: *

-Nous nous quittâmes après une émouvante étreinte. Je regagnai le lieu de la cure de la Reine tandis que le Chevalier reprit le chemin de l'Italie, avec la lettre de Philippe sur son coeur. La Reine passa le séjour à me parler de la bousculade avec l'homme drapé de noir, me demandant sans cesse si je ne l'avais pas reconnu puisqu'enfin c'était moi qu'il avait percutée. Je tâchai de lui dire qu'une éventuelle ressemblance avec l'un de ses nains m'avait frappée, mais que manifestement il était impossible que celui-ci ait pris autant en hauteur en si peu de temps alors que nous l'avions quitté il y avait de cela seulement 3 jours... La Duchesse de Richelieu en rit encore... ajouta-t-elle avec un sourire malicieux.

Gabrielle glissa dans une humeur rêveuse. Quel touchant présent ! Sa tasse de thé étant vide, elle se resservit un peu de ce délicieux nectar.

-Votre ami Philippe doit être heureux de revoir son aimé ! Mais, qu'en est-il de sa future femme la Princesse Palatine ? L'avez-vous vu ? Serait-il déplacé de solliciter une entrevue afin de faire sa connaissance ? Epouse d'un homme ... particulier, jalousée dans ce panier de crabes qu'est Versailles, loin de sa famille, une âme amicale ne serait pas du luxe !

Laissant planer un peu le silence, elle dégusta une nouvelle gorgée de thé accompagnée d'un macaron et faillit s'étouffer en entendant la plaisanterie d'Athénaïs ! Au moins, elle déridait les dames de compagnie de la Reine, qui n'était pas des plus aimables au premier abord, et Sa Majesté elle-même. Quelle femme têtue tout de même !

-Non, vous n'avez pas osé ? Enfin, ma soeur, la Reine finira par penser que vous vous moquez d'elle ! Néanmoins, elle ne se retint pas de rire de bon coeur. L'esprit des Mortemart comme disent certaines mauvaises langues, l'humour est bien un trait de famille chez nous !
A notre santé !

Et elle leva une nouvelle fois sa tasse pour trinquer avec ses deux compagnes.

-Merci ma chère ! Vous ne manquez jamais une plaisanterie, celle-ci n’a pas failli à la coutume ! dit-elle en riant. Gabrielle s’éventa car elle eut soudain très chaud. Un peu d’air lui redonnerait un peu de souffle !

- La Reine ne comprend pas vos plaisanteries ? N’a-t-elle pas eu le temps d’apprendre le français ? Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des dames de compagnie de bel esprit ! Serait-elle feignante … ou tout simplement un peu … comment dire … intellectuellement limitée ?, questionna-t-elle en insistant sur la toute fin de sa question.

La moquerie étant un aspect de l’humour, parfois cruel des Mortemart, Gabrielle sourit à sa dernière question, des plus dévalorisantes pour la Reine. Certes, elle, et tous les courtisans, devaient le respect du au rang de Sa Majesté. Néanmoins, il n’était pas interdit de se lancer dans quelques réflexions en privé. Athénaïs serait la première à en rire et elle pouvait compter sur la discrétion de Claude, fidèle et loyale compagne de sa sœur.

-Quand à votre grâce ou disgrâce auprès d’elle, ma foi, la question ne s’envisage même pas … Si la Reine avait le malheur de vous renvoyer alors que vous êtes la favorite de son royal époux, vous réintégreriez vos fonctions sans même avoir eu le temps de les quitter !

Gabrielle lut bien la contrariété sur le visage d’Athénaïs. La Reine n’était pas commode et la position de sa cadette était d’autant délicate puisqu’elle occupait le lit royal …

-Ah je vois … Et si vous m’envoyiez en éclaireur ? Si personne ne lui colporte les ragots et « secrets » de Versailles, elle ne saura pas que je suis la sœur de la favorite du Roy. Qu’en dites-vous ?, demanda-t-elle avec un sourire malicieux.

HJ: p*tain je vais me pendre, j'étais en train de faire une pure réponse, et mon doigt a dérapé et cliqué sur une p*tain de touche qui m'a tout effacé....

* Athénaïs rit à la réflexion de sa soeur. Puis, elle l'écouta prononcer sa question à l'égard de la reine. Etait-elle limitée mentalement? Hum... possible, mais la véritable raison était surtout a feignantise et cela rendait le Roy fou. Laissant quelques secondes planer le doute, la favorite prit ensuite une mine des plus sérieuse, faisant semblant de réfléchir fort sérieusement à cette interrogation formulée par son ainée, et prit des airs de philosophes pour y répondre de manière tout aussi philosophique. *

-Mais, ma chère, Sa Mâjesté la Reine est une personne fooort occupée à des activités indiiispensâbles au Royaume de France qui lui prennent alors les 120% de son temps journalier... Vous vous demanderez peut-être lesquelles? Je vais vous le dire, mais une fois dans la confidence, vous ne devrez sous aucun prétexte laisser filtrer des informations d'une telle importance, il en va de l'Etat!

*Elle regarda son auditoire, puis continua sur le même ton. *

-Tout d'abord, Sa Mâjesté la Reine se lève, prend une collâtion fort maigre composée de divers pains, boit diverses boissons et engloutit de manière très diiistinguée divers fruits. Elle choisit ensuite, avec le plus grand soin, la toilette qu'elle portera, avec force gout et une classe folle, durant la mâtinée. Il est fort évident que cette indiiispensâble toilette et indispensâblement composée d'étoffes espagnoles choisies par ses couturiers espagnols, eux-mêmes fort indiiispensâbles. Par après elle choisit avec beaucoup d'applicâtion les saveurs du chocolat qu'elle boira par l'après-midi. Ensuite, elle s'affaire à parler un langage indiiispensâble à la Cour de France, à savoir l'espagnol, avec une personne des plus indiiispensâbles: sa bonne. Après que nous l'ayons aidée à vêtir son indiiispensâble et néanmoins merveilleuse tenue, la Reine nous emmène, quel honneur!, faire une activité des plus distrayantes et des plus indiiispensâbles: la borderie. Il va de soi que ce temps durant, la Reine discute avec la personne la plus indiiispensâble qui soit que j'ai cité auparavant. Ensuite, elle se livre à une autre activité, elle aussi des plus indiiispensâbles à la survie de l'Etat: regarder des créatures absolument indispensâbles, et non pas moins repoussantes, évoluer dans la vie: ses nains. Lorsque Sa Mâjesté est lasse, elle lit. Merveilleuse acitivté qui aiguise l'esprit, me direz-vous. Certes! Mais elle lit des ouvrages écrits dans la langue la plus indiiispensâble qui soit à la Cour de France et j'ai également citée plus haut.

* Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la marquise. *

-Après une telle journée, ma chère, comment vouuulez-vous que Sa Mâjesté trouve le temps de parler convenablement le français? demanda-t-elle le plus innocemment du monde.

* Voyant la tête surprise, puis amusée de Gabrielle, Athénaïs ne put s'empêcher d'éclater de rire à son tour. Cela lui faisait du bien de se détendre dans une ambiance chaleureuse, entourée de gens qu'elle aimait et qui l'appréciaient sincèrement, sans dire de méchancetés dans son dos. Ici, elle était en confiance, en compagnie de sa grande soeur qu'elle chérissait et avec qui elle se plaisait à plaisanter, railler certaines personnes.
Elle sourit à Claude puis à Gabrielle et écarquilla les yeux de manière faussement surprise à sa première question. *

-Et vous ma chère, comment pouvez-vous ne pas parler espagnol, l’indiiiiispensâble langue à la Cour, après toutes ces journées passées en si charmante compagnie ?

*Un petit sourire en coin avant de répondre à sa soeur. *

-Pero hablo muy bien español, tengo la mejor profesora del muuundo!

*Sa phrase fut ponctuée d'un petit rire. Elle sourit au compliment de sa soeur. Ah le Roy... elle était amoureuse comme jamais, la belle marquise. Athénaïs accompagna le geste de son ainée afin de reprendre un macaron et but une petite gorgée de thé entre chaque bouchée.
Puis, se tournant vers Claude, elle lança:*

-Et vous ma chère, que pensez-vous de Sa Majesté?

*Il était rare que l'on demande son avis à une femme de chambre, mais en cet instant Claude était d'avantage une camarade de salon qu'une femme de chambre. ce genre de situation était rare mais de temps en temps cela arrivait, lorsque la marquise de Montespan était de particulièrement bonne humeur et en compagnie de Gabrielle. *

* Athénaïs regarda Claude faire avec un regard des plus amusés, telle une enfant assistant à un spectacle des plus amusants. Elle gratifia la prestation de sa femme de chambre en tappant dans ses mains et en riant aux éclats. Claude était très amusante à ses heures. La marquise se pencha un peu comme pour mieux entendre la confidence que celle-ci allait leur faire à Gabrielle et elle-même, et se remit à rire une fois l'information entendue. *

-Mon dieu! Cela ne m'étonne point qu'à moitié. C'est totalement invraisemblable, comment pareille chose est-elle possible?

* Elle tourna la tête vers sa soeur avec un sourire avant que de regarder Claude à nouveau. *

-Mais qu'allOns-nous pouvoir bien faire? Sa Mâââjesté ne pourra bientôt plus se vêtir...

*Athénaïs soupira. Elle avait du mal à comprendre comment une femme, qui plus est de son importance, pouvait à ce point se laisser aller et ne faire aucun effort pour améliorer son physique. Il était pourtant si plaisant d'être belle! La favorite du Roy passait un temps infini à prendre soin de ses cheveux, de sa peau, à choisir des tenue et des bijoux afin d'être la plus belle possible, et ce genre d'activité lui plaisait beaucoup. D'autant qu'elle en était récompensée en compliments, et pas des moindres... *

HJ: je laisse rep Claudichou ^^

HJ: merci Athénaïchou

-Aussi sûre que je vous vois Madame, j'étais là quand elle l'a essyé, ou plutôt a tenté de l'essayé, puisque la robe s'est fendue dans toute sa longueur quand ses habilleuses ont tentés de la monter plus haut que ses hanches...

Claude était ravie de son petit effet, il était vrai que la Reine ne faisait pas attention à elle, ne pensant qu'à gâté ses nains et ses petits chiens. Gabrielle semblait proprement stupéfaite, et Claude se pencha pour prendre un autre macaron qu'lle savoura lentement. les macarons étaient son péché mignon, et elle ne manquait pas de se servir quand sa maîtresse avait terminé. Gabrielle semblait réellement indignée, puis un sourire apparu sur ses lèvres. Suite à ses paroles, Claude comprit pourquo: Colbert importunait le Roy pour qu'il réduise ses dépenses et ce dernier importunait Athénaïs pour qu'elle réduise les siennes, ce qu'elle ne faisait ps, et lui continuait de payer pour elle. Mais Claude avait encore des secrets en réserve, dont certains n'allaient pas plaire à sa maîtresse.

-Savez-vous que la Reine se plaint de devoir porter plusieurs kilos de robes chaque jours? Elle a écourté sa visite des jardins car la simple robe de soie à peine parée de bijoux qu'elle portait alors étaient "bienne dé trop lourde pour oune femme dé son importance"! - Claude leva les yeux au ciel - Sa Majesté a donc décidé de ne se vêtir que des tissus les plus légers et de ne plus brodé de pierreries sur ses habits sauf pour les grandes occasions. Le Roy a accepté, car cela réduit un peu ses dépenses, mais cela veut dire que Colbert ne pourra rien dire à l'enconte de la Reine...

HJ: Claudichou, n'oublie pas que les paroles sont en gras et le texte en italique ^^

* Athénaïs écouta avec attention Claude, en souriant tout d'abord, car elle se rappelait la scène de la robe qui s'était déchirée, étant présente elle aussi. Elle hochait la tête comme pour confirmer ce que Claude disait. Gabrielle semblait en tomber des nues.
En revenche, la suite ne lui avait encore point été conté. Sans doute que la promenade en question avait lieu un jour qu'elle n'était pas aux cotés de la Reine, probablement pour assister à des répétitions de musiciens pour le Roy ou à choisir des décorations. *

-Eh bien, en voilà une surprise... Déjà qu'elle était bien laide et mal fagotée, voilà qu'à présent elle veut qu'on la prenne pour une gueuse...

* Un soupir vint ponctuer cette phrase. Mais bien sûr elle se voyait déjà houspillée par Colbert qui ne manquerait pas de lui dire que la Reine elle-même se vêtissait moins richement qu'elle, et qu'elle devrait faire un effort pour diminuer cela. Il en était bien sûr hors de question, et puique la Reine refusait de représenter la France et le roy comme il se fallait, Athénaïs, elle, s'en faisait un devoir. La marquise déposa un regard interrogateur à sa soeur ainée, afin qu'elle lui donne son avis.
Autre information qui résonnait dans sa tête: le Roy avait accepté. Mais ils 'était bien gardé de le lui dire. Pourquoi? Craignait-il qu'elle ne lui fasse une scène pour si peu? Elle ne lui aurait simplement qu'expliquait qu'il commettait une erreur et que cela n'irait pas en sa faveur, elle lui aurait aligné les arguments les uns après les autres et il aurait changé d'avis.*

* Ah, Gabrielle touchait là à des sujets qui fâchent... Louis-Henry de Montespan, le mari cocu et jaloux exilé sur ses terres, et la fille d'Athénaïs, Marie-Christine, qu'elle n'avait revue, tout comme son fils Louis-Antoine, depuis que son mari était reparti avec eux à Bonnefont dans le sud. Elle désespérait d'un jour revoir ses enfants. Même le roy ne pouvait rien à cette affaire, le père avait tous les droits. Mais enfin elle savait son gascon de mari très épris de sa progéniture et donc incapable de leur faire le moindre mal, c'était déjà ça. Mais quel avenir allait-il bien pouvoir leur offrir, lui qui était plutot désargenté et qui de surcroit refusait tous les revenus que Sa Majesté lui proposait afin d'acheter son silence.
Athénaïs eut un léger soupir en repensant à tous les mots qu'ils avaient pu avoir avant le départ de Lousi-Henry. S'il avait été moins imbécile, il aurait admis que tout était de sa faute et il se serait tu sans rechigner, et cela aurait évité bien des conflits et des scandales. Mais non, il en était bien incapable, trop fier, trop épris sans doute aussi, et surtout trop aveugle dès le départ. *

-Votre "cher" beau-frère, Gabrielle, semble bien peu se soucier de ce qui se passe ici, désormais, et c'est tant mieux! J'ai cru mourir lorsqu'avant son "départ souhaité par le roy" il a débarqué tel une furie chez Madame de Montausier pour nous insulter elle et moi et proférer des menaces...

*Elle secoua la tête comme pour effacer ces images de son esprit. Madame de Montausier eut bien du mal à se remettre de toutes ces émotions d'ailleurs...*

-Ah, ma petite Marie-Christine, nul doute qu'elle deviendra fort belle... Voilà si longtemps que je ne l'ai vue, ajouta-t-elle après quelques secondes.

* Athénaïs releva les yeux vers sa soeur, esquissa un petit sourire avant de lui demander d'une voix un peu absente. *

-Parlons d'autre chose, voulez-vous?