L'Affaire des Poisons
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L'Affaire des Poisons

1670, entre Messes Noires et sombres complots, pénétrez la plus effroyable affaire de tous les temps !
 
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 Après le Conseil ...

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Le Comte de Chalais
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Le Comte de Chalais


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MessageSujet: Après le Conseil ...   Après le Conseil ... Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:46

Les sujets à l'ordre du jour étant épuisés, la clôture de la réunion du conseil fut conclut d'un accord commun. Le Roi se leva lentement, remercia solennellement les ministres d'Etat, qui se levèrent machinalement à la suite du Roi qui le saluèrent respectueusement d'un signe de tête. Le Comte de Chalais, Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères, ne dérogeait pas de loin à cette tradition quotidienne. Ses voisins, aujourd'hui étant Vauban et le Seigneur de Vauvré, le quittèrent en le saluant poliment en emportant leur portefeuille d'affaires respectif, le Comte de Chalais leur retourna leurs salutations avec moins d'engouement. Les Ministres du Roi s'accompagnèrent pour quitter la pièce et certains reprirent les discussions autour des sujets traités ayant reçu, ou non, l'avis du Roi.

Le Comte de Chalais finalement se rassit à la table. Il mit un semblant d'ordre dans ses documents. Il se permit un soupir. Il venait de convaincre de justesse le Roi de conserver sa position concernant les colonies dont le contrôle était parfois chancelant et risqué et nécessitait ainsi de décider d'envoyer un renfort éventuel pour maintenir d'éventuelles émeutes. Naturellement, cette proposition rencontra le soutien très vif et l'approbation du Secrétaire d'Etat à la Guerre, le Marquis de Louvois, avide d'occupations militaires.

Le Ministre et Conseiller d'Etat s'enfouit dans son fauteuil en fixant le sol. Ses longs doigts caressaient nerveusement le haut de sa canne. Il n'était pas seul à allonger ainsi sa présence dans la Salle du Conseil. Il avait en face de lui, Colbert, l'émérite Surintendant des Finances, pour lequel Chalais vouait une jalousie désavouée et infaillible. Ce poste, il l'avait convoité dès son retour à Versailles mais la grande efficacité avec laquelle Colbert œuvrait à ce poste d'importance en écarta le Comte de Chalais sans détour.

Ils partagèrent ensemble un silence précieux que le Comte de Chalais fut le premier à briser. Il observait sur le visage de Colbert des traits durs et soucieux qui intrigua activement Chalais.


- Le Surintendant des Finances redoute t-il quelque chose? Interrogea t-il, le regard fuyant et la voix neutre.
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Jean-Baptiste Colbert
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MessageSujet: Re: Après le Conseil ...   Après le Conseil ... Icon_minitimeJeu 17 Sep - 19:33

Et une énième réunion venait de prendre fin. Le Roy prenait congé, tous ses Ministres levés poliment pour saluer son départ. Peu de ces Ministres prirent le temps de rester après tous ces pourparlers et la plupart s'empressèrent, paperasseries débordantes sous le bras, de sortir aussi vite que possible, soit pour retourner vaquer à leurs lourdes occupations, soit pour retourner à leurs basses courtisaneries pour d'autres... Colbert prit alors un moment pour rassembler ses propres affaires, songeur et méditatif sur cette réunion ô combien fastidieuse au cours de laquelle le Roy venait, encore, pour changer, de lui poser maintes défis pour trouver à la fois de quoi renflouer les caisses de l'Etat et de quoi financer toutes les frasques des courtisans et du Roy lui-même. Rien de bien réjouissant pour le coup, puisque le tout se solderait par un jeu de course contre la montre pour que les caisses soient renflouées à temps, sans créer d'émeute si possible, et que ces caisses parviennent à financer sans trop de déficit les différents projets présentés ce jour au conseil. Encore de longues heures de travail en perspective donc. Et Colbert réfléchissait déjà à tous les stratagèmes qu'il allait bien pouvoir mettre en oeuvre pour parvenir à relever, si possible avec son brio habituel, ce lourd défi.

Colbert savait ne pas être tout à fait seul, mais peu lui importait. Il était dans ses intenses réflexions, et dans ces cas-là peu importait qui l'entourait. le monde aurait bien pu s'écrouler devant lui, qu'il n'aurait pas même réagi, ou si peu. A cet instant précis, dans ses pensées tortueuses, ne comptaient que les Louis d'or qu'il devait parvenir à refaire entrer dans les caisses vides et que les finances à débloquer en priorité... Il ne pensait que monnaie, argent, louis, caisse, et encore louis, et encore argent. Son cerveau ma foi fort agile sembalit alors se transformer en boulier géant pour compter et recompter toute cette fortune qui allait, venait, repartait aussi vite qu'elle était arrivée. Un savant calcul, et un équilibre précaire, que seul lui avait réussi à maintenir quelque peu depuis tant d'années. Et il n'était pas prêt de s'arrêter pour tout dire. Quand bien même beaucoup d'autres prétendaient lui briguer son poste. Comme la personne qui était présentement en face de lui d'ailleurs réalisa-t-il quand son regard rencontra enfin les yeux du Comte de Chalais. Un homme astucieux, tout de diplomatie et de foruberie vétu, qui était prêt à tout pour obtenir, enfin, le statut de Ministre des Finances. Colbert était au courant de la jalousie qui rongeait cette homme, on l'avait suffisamment mis en garde contre cet homme. Le Roy lui-même s'étant joint d'ailleurs à cette mise en garde, ce qui était tout dire... Méfiance donc, lui cria son esprit soudain revenu à la réalité.

Et finalement le comte de Chalais se décida le premier à rompre le lourd silence qui s'était abattu entre eux deux. Un silence non dénué de tensions, comme souvent quand ils se retrouvaient seuls. Non pas que le Comte soit réellement quelqu'un de détstable, loin d elà. Il était un homme à l'esprit aiguisé et plus que vif, un esprit qui plaisait grandement à Colbert. Mais la méfiance que la jalousie de l'autre lui inspirait mettait cette distance polie entre eux, empêchant Colbert de réellement se laisser aller à lui-même en présence de cet homme. Ne pas se révéler, ne pas montrer de faiblesse face à lui. Ne pas montrer de faiblesse devant quiconque d'ailleurs, mais devant lui encore moins.


- Redouter quelque chose ? Répéta-t-il d'un ton se voulant neutre, en haussant un sourcil, faussement surpris par cette question incongrue. Mais que devrais-je donc redouter ? Je maintiens des caisses de l'Etat florissantes, les Finances se portent toujours à merveille, comme depuis tant d'années, et nos projets fleurissent dans toutes les directions. Que demandez de plus, ma foi ? S'enquiti-il d'un ton assez mordant et ironique.

Un ton qu'il prenait assez souvent. un peu comme s'il cherchait par l'ironie à se protéger des médisances et des bassesses humaines qui pourraient nuire à sa tache. Et à sa personne.

- Aurais-je donc quelque chose à redouter dès lors ? Reprit-il, d'un ton faussement innoncent.

Mais la question n'avait rien d'innoncent en elle-même. Et était même plus que personnelle. D'homme à homme, de ministre à ministre... d'adversaire à adversaire peut-être ?
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Le Comte de Chalais
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MessageSujet: Re: Après le Conseil ...   Après le Conseil ... Icon_minitimeDim 20 Sep - 13:36

Quand Colbert prit la parole avec un certain enthousiaste et une énergie – que le Comte de Chalais ne partagea pas exactement – celui-ci eut le regard fuyant et traître. Ce comportement accompagné d'une posture désinvolte et un tapotement nerveux contre sa canne qui ne le quittait plus laissait croire qu'il était indifférent à la réponse que lui présenta Colbert, malgré sa grande attention. Il afficha un sourire sincère, sincèrement narquois, comme préliminaire à sa réponse.

- Vous êtes bien loquace, mon ami, pour quelqu'un qui n'a pas de soucis à se faire.

A cette remarque, aucune défense n'intéressait Chalais, il conserva donc la parole et reprit. Son regard se baissa lentement, son tapotement nerveux se faisait maintenant conte son pied. Chalais prit un timbre de voix qu'il réussissait à rendre à la fois caverneuse et caressante.

- Autrefois, je vous avouerai que j'ai ardemment désiré le poste que vous occupez, étant témoin de constater la charge importante en défis et en sacrifices que cela incombe, j'en viens à me rassurer que la politique extérieure convient tout à fait à moi qui suis boiteux.

La seule vérité dans tout ceci demeurait dans le fait qu'il était bien boiteux. Le poste des finances offrait une grande aisance de confort financier. Fouquet, précédemment, l'avait démontré mieux que quiconque. Plus encore que cela et auquel Chalais accordait une importance plus dévouée était la proximité avec le Roi. Chalais jalousait derrière cette cupidité notoire la confiance exagérée que le Roi cédait à Colbert. Le Comte de Chalais réussit à bénéficier également de la confiance du monarque mais sa réputation diabolisée et son poste lui ôtait son importance et sa constance qui marquait celle qui entourait Colbert. Mais ils étaient certainement tout deux indispensables à leur poste, tandis que Colbert serait sans doute un bien piètre diplomate, dans un moment de pure fiction, un Surintendant des Finances Chalais renverserait sans nul doute également l'économie du Royaume en un temps capable de la plus vulgaire des audaces comparé au temps qui fut nécessaire à Colbert pour l'établir. Mais Chalais consentit à reconnaître Colbert comme un rival politique d'envergure et qui apporterait à un dénouement final les attachant un goût plus délicieux encore. Le poste actuel de Chalais n'était que négociations habiles, manipulations et artifices efficaces mais comportant autant de risques et de responsabilités que les occupations de Colbert.

- La décision de Sa Majesté de maintenir nos forces en nos colonies risque d'avoir l'obligeance de vous faire redoubler une nouvelle fois de force et d'intelligence pour en apporter les finances nécessaires et mes avis sont qu'elles vont s'avérer exigeantes.

A devoir ainsi maintenir constamment les caisses du royaume dans un équilibre parfait, Chalais était persuadé que Colbert succomberait avant lui et qu'en faisant preuve de simple patience, il parviendrait à obtenir finalement ce poste tant désiré. Qu'il s'agisse de Colbert ou de Chalais, ou encore de Louvois ou de Vauban, ces noms étaient l'écho qu'on pouvait entendre résonner suite au nom de Louis XIV.
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Jean-Baptiste Colbert
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MessageSujet: Re: Après le Conseil ...   Après le Conseil ... Icon_minitimeLun 12 Oct - 2:09

- Vous êtes bien loquace, mon ami, pour quelqu'un qui n'a pas de soucis à se faire.

- Et vous êtes bien curieux, pour quelqu'un qui se veut pourtant indifférent aux pssibles tracas de ces confrères. Ou devrais-je dire inquisiteur ?

Voilà. l'attaque était lancée. Comme souvent entre Colbert et Chalais. L'un fuyait, et l'autre attaquait toujorus. Et inutile de dire qui était lequel. Chalais n'avait jamais osé attaquer de front, ou s'il le faisait, il le faisait plus sournoisement. Tandis que Colbert, s'il savait se montrer sournois quand les circonstances l'exigeaient, avait aussi un franc-parler à faire peur. Un franc-parler qui parfois dépassait certaines limites, comme en présence du Roy. Mais un franc-parler dont Colbert n'avait que faire d'user et abuser en présence des autres Ministres.

Il écouta d'une oreille attentive les paroles de l'autre, mais son esprit lui soufflait de n'en croire mot. Cet homme mentait, encore et encore, plus vite et plus efficacement encore que la peste envahissant les villes ou que les rats pullulant dans les bas-fonds. Il savait l'homme envier sa position et n'en avait que faire. Si ce n'est qu'il gardait l'homme à l'oeil, ainsi que ses agissements, se méfiant de lui comme de la vérole, et préférant l'avoir de front plutôt que de dos.. si vous voyez ce que je veux dire
.

- Ces dépenses sont quasiment déjà prévues, ne vous en inquiétez pas. J'avais prévu ces décisions depuis quelques temps déjà, même si rien n'était encore sûr.

Là aussi, Colbert mentait. Certes, les décisions prises aujourd'hui n'était nullement une surprise, Colbert s'y était attendu. Et avait tenté de pallier à tous les problèmes qui allaient, encore, lui tomber dessus pour financer lesdites décisions. Si pour certaines, il avait déjà trouvé sans peine les solutions, pour d'autres, comme celles dont parlait Chalais, il n'avait pas encore pallier à tout. Les dépenses qui allaient en découler allaient être importantes. Considérables même. Les deux hommes le savaient pertinemment bien. Et dans un système déjà fragilisé, où l'équilibre budgetaire devanti presque une utopie, ces exigences financières qui se surajoutaient menaçaient de tout faire s'effondrer. Colbert n'avait pas encore trouvé de solutions. Mais il n'allait pas baisser les bras si vite, pour si peu. Il avait vu pire, bien pire même. Et quand bien même, il n'alait jamais l'avouer à l'un de ses rivaux.

- Ne vous inquiétez donc pas pour les Finances. Elles sont entre de bonnes mains, je peux vous l'assurer, répondit-il alors, clairement narquois et provocateur, une pointe de menace sous-jacente.

Une menace qui disait clairement qu'il vallait mieux ne pas trop le titiller ni trop l'attaquer. Car le serpent qu'il était pouvait mordre durement et douloureusement.

- Les Affaires étrangères sont suffisamment prenantes et houleuses pour vous occuper pleinement je suppose, sans que vous n'ayez à vous rajouter la charge d'un autre ministère.

Ou comment renvoyer l'homme dans ses pénates, en lui faisant clairement comprendre que son poste était chasse gardée. Colbert y siégeait depuis bien longtemps, et ne comptait pas le laisser en si bon chemin. Il avait encore tant de projets à accomplir. Pour Paris, pour la France et pour le Roy.


[HJ : désolé de ce loong temps de réponse. Un peu surchargé parfois^^]
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