Dans la nuit ... ( p.v: Athénaïs )

* Louis regarda sa montre , elle affichait 1h30 du matin. Il n'avait pas vu passer l'heure comme d'habitude d'ailleur. Lorsqu'il avait décider de se mettre dans sa paperasse il avait toujours de la peine à en sortir. Il finit quand même ce qu'il avait commencé. Il n'aimait pas laisser le travail à moitié terminé. Oh il savait qu'il aurait très peu d'heures de sommeil mais il en avait l'habitude. Il avait de plus en plus de travail depuis cette affaire de poison. Il devait rassurer les Courtisans et se débrouiller de trouver les coupables sans alarmer la population , chose assez délicate en elle même d'ailleurs, car comme chacun le sait, à Versailles tout termine par se savoir et ça même si le Roy ne le veut pas. *

* Il décida qu'il avait assez travaillé pour ce soir. Il sortit de son bureau. Les couloirs étaient déserts ce qui n'étonnait personne vu l'heure tardive mais on n'est jamais trop prudent. Il emprunta un des nombreux passages secrets dont seul lui et quelques privilégiés connaissaient l'existence. Il arriva devant la porte des appartements de Madame de Montespan. Il ouvrit doucement la porte et entra. Il y faisait sombre mais comme la lune était pleine et que les rideaux n'avaient pas été complètement tirés, on pouvait quand même y voir suffisemment clair pour ne pas se cogner dans les meubles. En même temps, Louis les connaissaient par coeur, ces appartements. Il savait parfaitement où se trouvaient les meubles et à quoi ressemblait la pièce. C'est simple, il pouvait s'y déplacer les yeux fermés. Il traversa les appartements et arriva devant la porte qui donnait sur la chambre. Il l'ouvrit et entra. Il retira sa veste et la posa sur un fauteuil, sa folle course dans les couloirs et le pas accéléré qu'il avait prit lui avait donné chaud. Il s'avança à pas de loup vers le lit d'Athénaïs et se glissa dans les draps. *

* Elle dormait sur le côté dos à lui comme à son habitude. Louis se colla tout contre elle et lui souffla de l'air chaud dans son cou. Il respira son parfum à plein nez. Il avait cette impression de ne pas l'avoir vue depuis une éternité alors qu'en fait ils s'écrivaient tous les jours, mais cela ne vallait pas une étreinte . Louis avait besoin de la sentir contre lui. Elle était son amour, sa confidente, bref elle était tout pour lui. Il commença à lui mordiller son oreille espérant avoir une réaction. Il allait bientôt devoir partir et avait quand même envie de pouvoir passer du temps avec elle. *

* Athénaïs dormait d'un sommeil profond. Les activités des derniers jours ainsi que les angoisses occasionnées l'avaient épuisée. Elle ne pensait pas, au vu de l'heure tardive à laquelle elle était allée se coucher, que Louis viendrait la rejoindre. Sans doute avait-il beaucoup de travail et de préparatifs administratifs à effectuer avant le départ pour Saint-Germain, ou alors une autre conquête à aller voir... Cette dernière pensée l'angoissa d'avantage et elle ne put s'empêcher de tourner et retourner de longues minutes durant, en imaginant Louis avec on-ne-sait quelle petite péronnelle. Finalement, l'épuisement eut raison d'elle, et la marquise s'endormit.

Il était environ 2h du matin lorsque le Roy pénétra la chambre de sa favorite, de manière discrète. Bien sûr, toujours dans les bras de Morphée, Athénaïs ne l'entendit pas approcher, ni même se déchausser et entrer dans le lit, tant sa fatigue était grande. Elle dormait encore lorsqu'il lui souffla dans le cou. Mais elle commença à se réveiller lorsqu'il lui mordilla l'oreille, et se mit à sourire, et enfin rire avec son petit filet de voix endormie. *

-Hmmm... mais que faites-vous?

* Athénaïs se retourna pour faire face à Louis, et le prit dans ses bras avec tendresse, en lui caressant le dos, et se blottit ensuite contre lui, rassurée de l'avoir avec elle. *

-Où étiez-vous? Je me faisais du soucis...

* Sa voix était toujours endormie, mais son esprit bien présent. Elle mit sa tête dans le cou de Louis, et ne put s'empêcher d'essayer de repérer une autre odeur que la sienne. S'il avait été voir une autre femme, elle le saurait. Mais apparemment, ce n'était pas cela. Le travail l'avait-il acaparé si longtemps? Pauvre homme, il n'avait vraiment pas une vie facile, contrairement à ce que tout le monde pouvait penser. Etre roy n'était pas une mince affaire. *

* Louis adorait la sentir frissonnait. Comme elle lui avait manqué ! Sa journée lui avait semblée interminable. Il était enfin dans les bras de celle qu'il aimait par dessus tout. Il respira le parfum de sa favorite en fermant les yeux. Appréciant cet instant que personne ne viendrait alors interrompre. Il aimait bien l'embêter et la voir sourire, pour lui elle avait le plus beau sourire de toute la Cour.*

- Eh bien je crois que je suis en train de manger votre oreille.

* Il rit et recommença. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Il constata qu'aussi discrètement qu'elle put le faire, Athénaïs respira profondément son parfum mais pas seulement. Elle cherchait la traçe d'une autre odeur. Mais pour une fois, Louis n'avait pas été voir ailleur il avait directement rejoint les appartements de sa Favorite. Et il avait l'intention de passer le plus longtemps possible avec elle. *

- Du souci ? Pour quelle raison ? J'avais encore certaines affaires à régler.

* Depuis cette affaire des poisons, il ne cessait d'avoir de plus en plus de travail. Il avait beaucoup de réunions, de décisions à prendre, de courrier à rédiger. Cette histoire ne lui laissait aucun répit. Il passait des nuits encore plus courte que d'habitude. Louis n'était pas quelqu'un qui avait besoin de beaucoup de sommeil c qui était un avantage mais il lui fallait quand ^même un minimum. *

- Mais maintenant que je suis là, vous pouvez penser à autre chose non ?

* Athénaïs frissonna de plus belle quand louis se réattaqua à son oreille, ce qui la fit d'ailleurs éclater de rire. Elle se débattit un instant puis finit par se blottir dans ses bras en le regardant avec amour et un sourire franc. *

-Vous êtes fou !

* La marquise rit une nouvelle fois, puis le regarda de manière un peu plus sérieuse. Pourquoi s'était-elle inquiétée?? Voyons... avec cette histoire de poisons, bien qu'on essaya de calmer les craintes des courtisans, elle n'était pas tranquille et se demandait si quelqu'un finirait par s'attaquer au Roi, en vouloir à sa vie et la lui prendre? Elle ne s'en remettrait surement pas si cela arrivait. Enfin, elle s'inquiétait de savoir ce qu'il avait pu faire après avoir travaillé, s'il avait été voir quelque courtisane d'une nuit... *

-Eh bien je pensais que vous m'aviez oubliée, au vu de l'heure tardive... J'en aurais été profondément attristée, mon ami...

* Elle ponctua cette phrase d'une petite moue boudeuse et tristounette afin de l'attendrir.
Puis son regard se fit plus coquin et elle rétorqua à mi-voix. *

-Mais je penserai à ce qu'il vous plaira que je pense, Louis.

- Oui, il est vrai que je suis fou. Je suis fou de vous ma tendre amie.

* Il l'embrassa dans le cou. Sa peau était chaude et douce. Louis adorait ça. Il garda sa tête dans le cou de sa Favorite. *

- Vous oublier ? Mais comment est ce que j'aurais pu vous oublier ? Ne dîtes pas de bêtises Madame.

* Comment pourrait il oublier a femme à laquelle il portait un amour démesuré ? Il lui sourit. Ce petit sourire qu'elle aimait temps voir sur son visage, il l'embrassa avec tendresse et tout l'amour qu'il ressentait pour elle. Il se sentait réconforté lorsqu'il était dans les bras d'Athénaïs.*

- Je dois bien avouer qu'une idée me traverse l'esprit.

* Il retira la couverture et se mit sur elle. Il commença ensuite à lui embrasser le bas du ventre. La mordillant à quelques endroits dont seul lui connaissait les endroits sensibles. Il adorait la voir rire et pousser ses petits cris qui étaient inimitables en ce qui le concernait en tout cas. *

* Athénaïs sourit, elle adorait entendre Louis lui faire des déclarations, et qu'il lui dise qu'il était fou d'elle la rendait heureuse, car elle l'aimait à un point indescriptible. *

-Je suis ravie de vous l'entendre dire.

* Elle prolongea avec tendresse son baiser et lui caressa l'épaule doucement. Elle aimait tant être avec lui, elle ne voyait pas le temps passer... Sauf les quelques fois où ils se disputaient. Cela n'arrivait jamais au début qu'ils se fréquentaient. Maintenant que Louis relâchait un peu ses efforts et faisait des oeillades à quelques autres jeunes femmes, Athénaïs ne se privait pas de lui faire remarquer son manque de tact à avoir cette conduite et lui reprochait son manque de fidélité. là s'enchainait des cris, des pleurs et des engueulades. Mais pour le moment, la soirée, ou plutot la nuit, s'annonçait sous les meilleurs hospices.

Louis se mit sur elle et commençait à l'embrasser et la mordiller, ce qui la faisait se tortiller dans tous les sens telle une anguille. Athénaïs essayait de se retenir de rire, mais parfois de petits éclats de voix lui échappait. Mais il était difficile de se contenir lorsqu'on était attaquée par un tel assayant! Il s'y connaissait en plus, le bougre ! *

-Mon dieu! Quelles idées vous pouvez avoir ! Ah !!

* Elle se tortilla de plus belle et tenta une tactique défensive de mordillage d'oreille dont elle seule avait le secret. Louis était très sensible des lobes et Athénaïs, qui avait découvert cette faille il y avait déjà un moment, ne se privait pas de l'utiliser quand le besoin s'en faisait sentir. Elle lui caressa le dos en lui faisant une sorte de massage agréable, et descendit doucement ses mains. *

* Louis était assez épuisé cela était vrai. Mais il avait l'habitude de ne pas beaucoup dormir. Il lui arrivait même relativement souvent de se promener une heure ou deux dans les jardins de Versailles avant de rejoindre sa favorite, le soleil seul avec la lune mais il la regardait quand même en lui faisant comprendre que même si elle avait le dessus sur lui la nuit il était toujours le maître . Les fontaines semblaient endormie elles aussi. *

* Puis après avoir fait son petit tour, il allait rejoindre Athénaïs ou sa Femme ou voir même une autre de ses conquêtes. Les femmes étaient le plus grand défaut de Louis. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était malheureusement un de ses immenses défauts qui causait de nombreuses disputes avec Athénaïs. Mais elle ne pouvait pas le comprendre, il l'aimait d'un amour démesuré et sincère mais il ne pouvait s'empêcher d'aller voir ailleurs. Pour quelle raison ? Même lui n'avait pas la réponse à cette question. Il ne préférait pas penser à tout ceci. Il était dans les bras de celle qu'il aimait et pour lui c'était tout ce qui lui importait. Il commença à frissonner tout en souriant. Ce petit sourire qu'il avait qui lui faisait comprendre qu'il la désirait plus que tout . Il était très sensible au mordillage d'oreille de sa favorite. Un frisson lui parcourrut le corps. *

- Aaahhh !!! Mais vous trichez !!

* Athénaïs ne put s'empêcher de rire en voyant la tête de Louis et l'entendre l'accuser de tricherie. Alors elle fit sa tête fière et altière, et lui grimpa dessus telle une triomphante guerrière. *

-Oui, je triche, mais vous trichez aussi, alors les règles ne sont plus ce qu'elles étaient ! et tous les moyens sont bons à prendre !

* Puis, sourire fier aux lèvres, elle lui délassa sa chemise et lui caressa le torse de ses mains douces et satinées. Qu'il était bien fait... Athénaïs le trouvait parfait, son Louis. Elle le regarda avec un sourire et des yeux amoureux.
Elle ne savait pas qu'il lui arrivait de se promener dans les jardins avant que d'aller la voir. Elle se doutait qu'il faisait quelques pas pour se délasser de son travail, mais ignorait où. Parfois elle le soupçonnait d'aller sur les balcons, car il avait ces jours-là les mains froides de quelqu'un qui revient du dehors.

Toujours assise sur lui, la marquise s'affairait à retirer la chemise de son Roy tant aimé, tandis que ses lèvres le couvraient de baisers du visage au cou. Puis elle le fit se redresser pour lui enlever complètement sa chemise, la jetant au pied du lit, et profitant qu'il était tout contre elle pour lui caresser le dos et l'embasser un peu plus dans le cou.*

- Vous dîtes ? Mais je ne triche jamais .

* Il la regarda d'un air innocent. Elle était magnifique avec ses cheveux détaché et ondulé. Il la laissa faire e d'une fois qu'il ft redressé, il lui embrassa le cou en la mordillant légèrement. Il adorait sentir la douceur de sa peau. Il ferma les yeux et sourit à ses caresses. *

- Vous m'avez incroyablement manqué.

* Tiens, d'habitude lorsqu'il disait cette phrase, c'était lorsqu'il avait quelque chose à se faire pardonner. Etait-ce le cas ? Seul Louis lui même le savait. l n'avait justement rien à se rerochez pour une fois dirons nous. Mais est ce que Madame de Montespan allait elle aussi l'entendre de cette oreille ? Il n'allait pas tarder à le savoir. Il la couvri de baiser à son tour. Il s'amusait à lui souffler dans le cou même si il savait qu'elle n'aimait pas trop ça. Il savait qu'il devrait ensuite aller rejoindre sa Femme, chose qu'il n'avait vraiment pas envie de faire mais il n'avait pas le choix.*

* La marquise s'amusait à le mordiller dans le cou, le chatouiller, le couvrir de baisers et lui caresser le torse. Puis Louis lui sortit cette phrase "Vous m'avez incroyablement manquée", phrase qui aurait fait plaisir à n'importe quelle femme. Et pourtant, cela la stoppa net. Quand Louis disait cela, surtout qu'il l'avait vue quelques fois dans la journée, c'était qu'il avait quelque chose à se faire pardonner, notamment qu'il avait été voir d'autres femmes. Du moins c'était des sortes d'habitudes qu'il avait.
Lentement, Athénaïs se redressa, perdant son sourire, et le regarda dans les yeux d'un air sérieux. Allait-il avouer une quelconque faute, ou la nier? *

-Je... Vous aussi, mon ami.

* Là, elle avait du mal à se remettre dans l'ambiance. Elle aurait voulu qu'il lui parle, lui explique sa conduite, ou s'il avait quelque chose à se reprocher. Elle le regarda dans les yeux sans rien dire, attendant qu'il prononce une phrase. *

* Louis ne comprit pas pourquoi Athénaïs le fixa de cette manière. Il avait , pour une fois, sortie cette phrase en toute innocence. Il n'avait pas fait attention que d'habitude il sortait cette phrase lorsqu'il avait quelque chose à se faire pardonner. Il vit qu'elle avait été refroidie parce qu'il avait dit mais sur le coup, il ignorait pourquoi. Il se redressa et se mit face à elle. *

- Eh bien, que vous arrive-t-il ?

* Il la regarda d'un air interrogateur, ne comprenant vraiment ce qui se passait. La soirée avait pourtant bien commencé, ils s'étaient retrouvés et ils étaient en train de se faire des calins en toute innocence. Et puis il lui dit qu'elle lui avait manquée ce qui était vrai et à partir de ce moment-là, plus rien. *

- Vous aurais-je contrariée?

* Contrariée? Il osait lui demandé s'il l'avait contrariée? Se moquait-il du monde? Vraiment parfois la Marquise de Montespan avait l'impression que le Roy se payait sa tête. mais à quoi pensait-il à la fin? Il lui disait sans cesse l'aimer plus que tout, ne vouloir que son bonheur, penser à elle sans arrêt, et pourtant il allait coucher avec d'autres femmes, et en plus il le lui faisait savoir, certes sans le faire exprès, mais avec une grande maladresse, en lui disant cette phrase banale, qui aurait pu paraitre gentille, mais qui pourtant la blessait fortement puisqu'elle signifiait en général que Louis avait été voir ailleurs.
Athénaïs décida cependant pour une fois, de ne pas faire de scène de ménage et essaya de garder son calme. Elle inspira profondément, en fermant les yeux, puis les rouvrit et eut un petit sourire crispé en regardant Louis. *

-Rien, il ne m'arrive rien... seulement une petite absence.

* Puis elle secoua énergiquement la tête de gauche à droite et le regarda de manière ingénue. *

-Moi, contrariée? Mais pas le moins du monde, qu'allez-vous chercher !

* Elle s'approcha de son visage et lui donna un baiser langoureux, en essayant de faire passer ce moment de doute qui planait. *

- Embrassez-moi!

* Elle le serra contre elle, passant ses doigts dans son dos et lui mordilla l'épaule avant de remettre ses lèvres délicates devant la bouche de Louis afin qu'il lui rende un baiser. Elle espérait par ce moyen qu'il ne lui pose pas de questions et ne l'oblige pas à lui avouer qu'elle était contrariée du fait qu'elle se doutait qu'il l'avait trompée au moins une fois sinon plus dans la journée qui venait de s'écouler.*

* Louis sentait que quelque chose n'allait pas. Il essaya de réfléchir à ce qu'il avait pu dire ou faire de travers. Tout à coup il comprit . Il ui avait dit une phrase qu'il ne lui disait en règle général uniquement lorsqu'il revenait d'une couche qu'il avait partagée avec une autre femme. Il regarda sa Favorite dans les yeux la repoussant gentiment. Il lui devait une explication et il allait la lui donner. *

- Mon amie, je suis vraiment désolé je n'aurais pas du vous dire cette phrase mais je n'ai pas été avec une autre femme avant de vous rejoindre. J'ai été faire quelques pas dans les Jardins c'est tout.

* Il plongea son regard dans le sin. Il était plus que sincère et il ne lui cachait pas ses nombreux faux pas. Si elle lui posait la question, il lui répondait avec sincérité. Mais en règle général, il préférait l'éviter car lorsqu sa Favorite était en colère il était assez difficil de la calmer. Il n'avait nullement envie de se disputer avec elle. Il avait besoin de se détendre et de passer le plus de temps possible avec elle. *

* Athénaïs avait baissé les yeux de tristesse et de déception, imaginant déjà louis dans les bras d'une autre, se demandant quelle pouvait être l'identité de cette vilaine qui tentait de lui dérober le coeur de celui qu'elle aimait. Mais entendant les paroles de Louis, elle releva les yeux vers lui, avec une lueur d'espoir. Elle lui répondit d'une toute petite voix. *

-Est-ce bien vrai? Vous me le promettez?

* Elle se serra ensuite contre lui, bien blottie contre son torse chaud, lui prenant la main et la portant à sa bouche pour la couvrir de baiser. *

-Oh je vous aime tant, Louis... Pardonnez-moi... Je souffre tellement de vous savoir avec d'autres...

* Elle aurait tant voulu qu'il comprenne... Mais Louis n'en restait qu'un homme qui ne savait résister aux attirance physiques que suscitaient certaines femmes sur sa personne, pour le plus grand désespoir d'Athénaïs et de Marie-Thérèse. Que Louis trompe Marie-Thérèse était compréhensible: elle n'était pas très belle et Louis ne l'aimait pas, du moins s'il l'appréciait un minimum, il n'était pas amoureux d'elle. Mais Athénaïs regroupait toutes les qualités que Louis recherchait et appréciait chez une femme: elle était belle, intelligente, sensuelle, douce, passionnée, blonde, et le faisait rire. Pourquoi donc fallait-il, puisqu'il l'aimait, qu'il aille dans les bras d'autres femmes? Ce mystère restait entier pour la favorite.*

* Louis sourit et la regrda lui embrasser sa main. Il prit ensuite le visage d'Athénaïs dans ses mains et il l'embrassa avec passion. Il y mit tout l'amour qu'il ressentait pour elle. Oh oui il l'aimait et d'un amour démesuré ! Mais il ne pouvait s'empêcher d'aller coucher avec d'autres femmes. Pour lui, c'était une habitude un peu comme de se coiffer le matin, Louis avait toujours était volage mais il n'y avait aucun sentiments dans ses diverses conquêtes sauf avec sa Favorite.*

- Oui je vous le promets et je le jure devant Dieu !

* Pour que Louis dise cela, il fallait vraiment croire qu'il était plus que sincère car la seul personneà être au dessus de lui et à avoir plus de pouvoir que lui, était Dieu. *

- Ne pensons plus à ceci, ce sujet de conversation me dérange.

* Me dérange ? EN traduction cela signifie que Louis ne veut plus parler de ça. C'est une phrase qu'il utilisait aussi lorsqu'ils étaent en dispute. Cea arrivait rarement d'ailleurs mais quand cela arrivait, ce n'était pas très beau à voir et encore moins à entendre. Louis la mit sous lui et commença à lui mordiller le ventre . Il avait envie qu'elle se détende et qu'ils reprennent la ou ils en étaient reste.*

* Athénaïs était rassurée que Louis lui promette qu'en ce jour il n'avait pas été dans les bras (et les jupes) d'autres femmes. Elle esquissa un petit sourire en fermant les yeux quelques secondes, comme pour encaisser l'information. Elle répondit dans un souffle.*

-Merci.

* Puis, comme elle s'y attendait, Louis décida d'évincer le sujet. Comme toujours, pourquoi donc parler de quelque chose qui fâche? Et pourtant... peut-être que s'ils en parlaient un peu plus, Louis calmerait peut-être cette conduite qu'Athénaïs trouvait inqualifiable et totalement inutile. Elle souffrait tant de cela. Mais soit, il voulait changer de sujet, et comme pour ce jour-là il n'avait rien à se reprocher... *

-Soit, je suis d'accord.

* Pouvait-elle ne pas l'être, de toutes façons?
Athénaïs se laissa faire et se retrouva sur le dos avec Louis au-dessus d'elle. Elle le regardait en souriant, et se tortilla lorsqu'il commença à la mordiller. Il était vraiment incorrigible... Il savait lui donner les frissons dans tout le corps. Elle l'entoura de ses jambes et le fit remonter jusqu'à son visage afin de l'embrasser langoureusement et passionné. Elle laissa glisser ses doits dans ses cheveux et le long de sa nuque. *

* Louis préférait largement s'occuper de satisfaire sa Favorite plutôt que de parler des heures et des heures de sujets qui risqueraient de partir en engueulade. Il savait qu'il aurait beau lui donner son point de vue, elle ne voudrait absolument rien entendre. Il commença à la caresser à des endroits plus que stratégiques. Il la connaissait par coeur et savait ce qui la faisait crier de plaisir. Une chose est certaine, les servantes et les valets auraient de quoi parler le lendemain matin dans les couloirs. *

- Je vous aime temps.

* Leur ébat dura et dura encore, un peu comme s'ils s'étaient quittés duant des mois. Louis ne lui laissait aucun répit et enchainait cet ébat comme s'il voulait être persuadé qu'il n'aurait jamais fin. Il resta ensuite allonger sur le dos, serrant sa Favorite contre son torse. Il ferma les yeux et soupira de bonheur et de bien-être. Il aimait être avec elle, la prendre dans ses bras, l'embrasser, l'entendre rire et prendre du plaisir avec lui. *

- Et si nous passions quelques temps au Trianon ? Qu'en dîtes-vous ?

* Ah le Trianon ! Ce batiment était leur petit nid rien qu'à eux. Un endroit ou ils avaient l'impression de vivre normalement. Ils pouvaient y trouver le calme et un peu d'intimité sans que personne ne vienne les déranger , contrairement à Versailles où le Roi était sans cesse sollicité et avait beaucoup d'obligations. *

* Ces instants qu'ils passaient étaient absolument magique. Athénaïs avait l'impression que Louis se donnait à fond, comme il ne l'avait encore jamais fait. Que lui arrivait-il? Etait-ce l'effet des aphrodisiaques que Claude lui avait donné pour lui? Toujours était-il que leur nuit d'amour se prolongeait et se prolongeait encore, et les amants ne tarissaient pas de gémissements et de cris de plaisir. Athénaïs avait même, à certains moments, labouré le dos de Louis avec ses ongles, sans trop lui faire mal bien sûr, mais sur le coup de l'orgasme que son amant lui provoquait, elle n'avait pas pu s'en empêcher.

Elle lui souffla à l'oreille un " Je vous aime aussi! " avant de lui mordiller le lobe. Elle se retrouva ensuite contre lui, à moitié sur lui, et reprenait lentement son souffle, son coeur battant encore la chamade après tout ceci. Que d'émotions ! Grimper autant de fois aux rideaux en une seule nuit, était-ce vraiment humain? Cette réflexion la fit sourire, et elle ferma les yeux, appuyant sa tête doucement contre l'épaule de Louis. Elle lui caressa le torse et sourit en l'écoutant soupirer.*

-Mon dieu, aviez-vous dans l'idée de me tuer?

* Athénaïs éclata de rire suite à cette rélfexion qu'elle savait qui ferait rire aussi Louis. Elle était bien, c'était ce genre de moments qu'elle préférait, quand ils étaient tous les deux, heureux tout simplement d'être ensemble, sans aucune contrainte autour d'eux. *

-J'en dis que j'approuve avec grand plaisir cette idée !

* Le Trianon avait été conçu spécialement pour y abriter leurs amours. Ils l'avaient pensé et décoré ensemble, tel un petit couple d'amoureux qu'ils étaient. Mais le temsp commençait sérieusement à se refroidir, l'hiver était dans son entier et il allait faire très froid là-bas. Ils iraient bientôt se rapprcher de Paris, entre Saint-Germain et le Louvre. Mais rien ne les empêcherait d'être ensemble, si ce n'était pas au Trianon, ce serait ailleurs. ils trouvaient toujours des solutions pour se retrouver. *

* Louis se sentait plus que bien. La femme qui était tout contre lui donnait tout ce qu'il pouvait espérer. Elle l'aimait avec sincérité et l'admirait beaucoup. Il fallait vien avouer que Louis n'était pas insensible au fait qu'on l'admire et qu'on le complimente. Mais Athénaïs n'avait nullement besoin de le faire pour attirer son attention. Ah, il se rapellerait toujours la première fois qu'il l'avait vue. C'était avec son ancienne maîtresse Louise de La Vallière, elle était belle mais n'avait, malheureusement pour elle, rien de plus. Elle avait fait appel à Athénaïs pour distraire le Roy car elle n'arrivait pas à trouver de bons sujets de conversation et Louis avait horreur de l'ennui. Lorsqu'Athénaïs ouvrit la bouche, Louis n'eut de vue que pour elle. Athénaïs avait de l'esprit, de la conversation, et elle avait même reussi à faire rire le Roy. Depuis ce jour-là Louis la voulait. Un peu comme un collectionneur qui veut s'approprier la pièce rare. Mais il se trouvait que La Marquise était mariée et très fidèle à son mari ainsi qu'aux voeux qu'elle eut prononcés devant Dieu. Cela n'arrêta pas Louis qui lui fit la cour très longtemps jusqu'à la faire céder, ce qui arriva finalement quelques mois plus tard. Il ne savait pourquoi mais il y repensa et ce vieux souvenir le fit sourire .*

- Moi vous tuer ? Allons Madame, vous êtes plus resistante que ce que vous croyez.

* Il rit et lui embrassa le front puis replongea dans ses souvenirs. Comme elle était de nature jalouse, mais aussi et surtout parce qu'il en avait envie, Louis la couvrait de cadeau. Il alla même jusqu à lui faire construire ce fameux Trianon dans lequel ils vivaient de si merveilleux moments*[b]

* La marquise resta un instant la tête appuyée contre l'épaule de Louis, se remettant doucement de ses émotions, laissant trainer sa main sur le torse de son amant, en faisant de petites cercles sur sa peau. Elle sourit lorsqu'il lui répondit. *

-C'est vous qui m'y avez entrainée !

* Elle lui déposa un baiser dans le cou avant de reprendre sa position, la tête contre lui. Mais elle surprit son air pensif. Qu'avait-il? A quoi pensait-il? Ou à qui? elle s'enquit rapidement de cette question. *

-Je vous sens ailleurs, mon ami. Seriez-vous fatigué?

* Athénaïs redressa un peu sa tête afin de regarder Louis. Ses yeux passèrent de la joie à l'inquiétude. Elle n'avait pas l'habitude de le voir nostalgique ou pensif, lui qui était toujours de nature à agir ou parler, même lorsqu'il était calme.
Elle s'était assise sur le coté, tenant d'une main la couverture contre elle, et l'autre posée sur le torse de Louis, elle le regardait avec intensité, sans le lâcher une seule seconde du regard, comme s'il allait s'envoler. *

-Voulez-vous boire quelque chose?

* Toujours prête à réagir aux moindres désirs de Louis, elle n'eut pas fini sa phrase qu'elle avait déjà un verre d'eau à la main, qui était posé sur sa table de nuit, et elle le lui tendit. *

* Louis rit à ce que dit Athénaïs. Ah pour l'entraîner, il l'avait en effet entraînée. Louis n'était jamais épuisé et en redemandait encore et encore. C'était à se demander comment elle arrivait à tenir le ryhtme. L'amour fait toujours faire des choses incroyables et Athénaïs n'hésitait pas à céder à ses moindres désirs et à ses moindres caprices. *

- On dirait que mon entraînement à été utile.

* Il n'eut même pas le temps de répondre qu'il se retrouva déja avec un verre d'eau devant lui. Il le refusa avec un signe de main. Il sourit de voir à quel point elle était au petits soins pour lui.*

- Non, je vous remercie ma chère mais je n'ai pas soif.

* Il lui carressa le visage et lui fit un bisou esquimau. Comme elle était belle !! Il se laissa transporter par ces magnifiques yeux bleus qui même si elle ne disait rien, parlaient d'eux même. Il y vit un peu d'inquiétude. Il préféra la rassurer, il ne voulait pas qu'elle se fasse du souci pour lui il n'y avait pas de raison. *

- Allons ne vous inquietez de rien, tout va bien je vous assure.

* En effet, la favorite était aux petits soins pour celui qu'elle aimait par-dessus tout. c'est qu'elle avait toujours très peur qu'il lui en préfère une autre, qui soit plus jeune, plus attentionnée... Pas plus belle, car elle savait que rivaliser avec sa beauté était difficile, mais elle craignait toujours un quelconque engouement de Louis pour une nouvelle venue.
Voyant qu'il refusait le verre d'eau, Athénaïs en profita pour le porter à ses lèvres et en boire une gorgée. Elle hésita ensuite à le remettre de son coté, puis elle se dit que peut-être Louis aurait soif plus tard, alors elle se pencha vers la table de nuit située de son coté à lui, lui passant un peu par-dessus le torse... Mais elle savait que le fait de l'effleurer avec son torse ne le dérangerait pas, vu que c'était elle. Elle déposa donc le verre sur le petit meuble en bois précieux et se remit contre lui, dans un mouvement de tendresse. *

-Mais oui, vous m'avez fort bien entraînée je dois dire...

* La marquise sourit au bisou d'esquimau que le Roi lui fit. Elle trouva cela mignon, cela lui fit penser aux enfants à qui l'on apprend cela. Elle eut un petit rictus en retenant un rire un peu enfantin, et lui rendit son baiser-esquimau. *

-Bon, vous ne semblez pas souffrant. mais qu'avez-vous? Vous ennuyez-vous?

* Elle se prépara dans ce cas-là, à lui sortir tout un tas d'anecdotes ou de plaisanteries afin de l'amuser, de ne pas le laisser plonger dans l'ennui ou les banalités comme le faisait Louise de la Vallière, ce qui lui vallut d'être peu à peu oubliée et remplacée. Jamais Athénaïs ne laisserait une telle chose se produire, elle était bien trop amoureuse, bien trop fière pour se laisser dérober la place. *

-Peut-être pourrions-nous... recommencer...

* Elle ponctua cette dernière phrase d'un petit sourire coquin avant de lui donner un baiser langoureux. *

* Louis ne savait pas pourquoi, mais sur le coup, il fallait bien avouer qu'il s'ennuyait. Oh sa Favorite n'en était pas la cause, loin de là. Il n'avait même pas une explication précise à ce qu'il ressentait. Quoi ? Elle en voulait encore ? Oh cela n'aurait pas dérangé le Souverrain bien au contraire. Mais pour le moment il n'était pas d'humeur. Cette fameuse affaire des Poisons devait sans le moindre doute le préoccuper plus que ce qu'il croyait. Qui était derrière tout ça ? Pour quelle raison est ce que cette personne avait agi de la sorte ? De qui pouvait-il bien s'agir ? Cela faisait maitenant plus d'un mois que Madame de Nemours avait trépassé et rien n'avançait. Louis avait peur, peur pour lui, peur pour son entourage. Il regarda Athénaïs avec un petit sourire. *

- Oui, c'est ce que je constate. Rassurez-vous je ne suis pas souffrant. Mais je dois bien vous avouer que j'ai plus envie de parler plutôt que de recommencer. Ne le prenez pas mal, mais je dois bien avouer que cette affaire de poisons m'inquiète au plus haut point et le fait que rien n'avance ne m'aide pas beaucoup.

* Il la garda contre lui et lui caressa les cheveux. Ils étaient doux. Il la trouvait trop belle, elle avait vraiment tout pour plaire et Louis se trouvait plus que chanceux de l'avoir avec lui.*

* Comment? Louis refusait des avances? Et celles d'Athénaïs en plus? Il devait vraiment être malade... Il semblait souffrir d'une certaine... inquiétude chronique. ces derniers temps, avec tout ce qui s'était passé, Louis semblait absent, soucieux, ce qui était assez compréhensible d'ailleurs.
Athénaïs se blottit donc un peu plus sur l'épaule de Louis, après lui avoir déposé un doux baiser sur la joue, et lui caressait le torse d'un air un peu songeur. *

-Soit, discutons, si c'est cela ce que vous voulez.

* Elle eut un petit sourire puis ferma les yeux un instant. Elle un un frisson d'effroi lorsque Louis évoqua l'affaire des poisons, qui lui fit penser immédiatement au décès de Marie de Nemours qui était pour ainsi dire morte dans ses bras. Elle se souvint de chaque instant, que quelques minutes avant de décéder, la pauvre Reine du Portugal lui avait confier être persuadée d'avoir été empoisonnée. La marquise de Montespan n'en avait pas cru ses oreilles et avait pensé que Marie divaguait, elle s'était empressée de faire venir son ami d'Aquin, mais malheureusement il était trop tard et Marie était morte quelques instants après, sous ses yeux. Cela l'avait quelque peu traumatisée. *

-Soyez rassuré, mon ami, je suis certaine que tout ira beaucoup mieux lorsque nous serons partis d'ici. Et lorsque nous reviendrons pour les beaux jours, tout ceci sera loin derrière nous, Mr de la Reynie aura trouvé les coupables, et nous serons tranquilles.

* La favorite tâchait de se montrer rassurante. Bien sûr, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle avançait, mais elle se contentait d'espérer très fort avoir raison. *

* Comme Cette affaire avait l'air si simple ! Madame de Montespan la racontait comme un conte de fée où tout est bien qui finit bien. Mais la réalité était bien plus dure que ça. Et Louis savait que ça n'allait pas être facile à résoudre. Les Courtisans étaient friands de complots et d'histoires dramatique. Plus c'était une catastrophe, plus c'était apprécié. Il fallait vraiment trouver quelque chose qui fasse l'effet d'une bombe pour que l'on pense à autre chose. Louis n'avait pas encore trouvé le sujet qui pourrait faire mouche .*

- Eh bien j'aimerais bien que cela soit si simple mais malheureusement, rien n'avance et l'on en est toujours au même point.

* Il soupira et la garda contre lui. Il aurait bien voulu que tout ceci soit un cauchemar, qu'il allait finir par se réveiller dans son grand lit entouré des personnes qui assisstaient à son levé comme tous les matins. D'habitude, Louis ne doutait pas mais là malheureusement c'était le cas.. Il n'y avait que avec madame de Montespan qu'il faisait tomber le masque du Roy pour faire voir celui de l'homme quand même assez sensible, qui s'y cachait. On lui avait toujours dit que faire part de ses émotions en public, mais il restait un homme et il savait qu'il pouvait tout dire à sa Favorite. Il pouvait lui ouvrir son coeur.*

- Je pense qu'il serait bien de partir à Saint-Germain, nous pourrons ainsi nous changer les idées et cesser de penser à cette affaire. Je pourrais ainsi avoir un oeil sur toutes les personnes qui seront présente.

* Louis avait la ferme intention defaire de Saint-Germain une grande prison. Personne ne pourrait entrer et sortir sans une autorisation qui serait rédigée par Le Roy en personne. Mais avant de la donner, Le Roy devrait savoir pour quelle raison la personne entre ou sort.*

- Mais personne ne pourra sortir ou entrer sans une autorisation rédigée par Moi. Il faut absolument que l'on arrête cette personne et vite avant qu'un autre malheur arrive.

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