Thonon-les-bains...nous voici [PV : Athé]

* Athénaïs sortit donc du carrosse à la suite de la Reine, suivie par deux autres dames de compagie. Elle regarda autour d'elle ce nouveau lieu qu'elle découvrait pour la première fois. Elle vit l'auberge collé eà l'établissement de cures thermales, et sourit, elle savit que Philippe logeait probablement ici.
Lorsqu'elle se fit bousculer, elle n'eut aucun doute que cet homme, fort bien grimé, était le chevalier. Elle le regarda dans les yeux, feignant à merveille la surprise, et reçu le billet dans sa main sans même la regarder.*

-Je vous en prie monsieur... faites donc attention la prochaine fois.

*Puis, un petit sourire au coin des lèvres, elle le laissa passer. Les deux autres dames se mirent à rire, chuchottant que même en campagne elle faisait des ravages! Athénaïs leur lança un regard noir, et les pies bavardes se fermèrent leur clapet.
Les dames et elle aidèrent la Reine à s'installer, puis Athénaïs alla s'isoler près d'une fenêtre pour lire le mot. Ensuite, elle revint auprès de la Reine, lui demandant la permission d'aller se promener, puisque pour l'heure elle n'avait plus besoin d'elle. C'est à grand peine que Marie-Thérèse le lui accorda, car elle aimait beaucoup la présence de la marquise qui la divertissait fort bien. La favorite se rafraichit un peu, puis enfila sa cape et partit en direction du parc, comme l'avait souhaité le chevalier.
Une fois arrivée, elle regarda autour d'elle. Le décor était absolument enchanteur, tout était vert, ensoleillé, le lac miroitait, les oiseaux passaient et de temps en temps plongeaient pour y boire quelques gouttes d'eau, c'était beau, tout simplement. *

* En voyant le Chevalier de Lorraine apparaitre devant elle, Athénaïs sentit son coeur se serrer de soulagement. Elle était rassurée, et en même temps avait hâte de lui parler, et surtout qu'il lui parle, qu'il lui dise tout... Elle voulait tellement l'aider, aider son ami Monsieur, et qu'ils soient heureux comme avant... la marquise ne savait que trop bien comme on peut souffrir de l'Amour.
Elle le laissa prendre ses mains, et resta un instant à le contempler, avec un petit sourire de soulagement, puis le prit dans ses bras un moment. Ensuite, ils allèrent s'asseoir.*

-Comme je vous comprends, Philippe. Comme ce dut être dur pour vous... Ne vous en faites pas, nous allons tout faire pour arranger la situation.

*Elle sourit à son compliment. Philippe était gentil de lui dire cela, athénaïs avait accouché il y a quelques mois et ne se senntait pas au mieux de sa beauté, alors un petit compliment, voilà qui lui faisait plaisir. *

-Je vous remercie... Oh eh bien il y a à la fois tant, et si peu à dire... Que souhaitez-vous savoir?

HJ: ça fait combien de temps qu'il est parti???

* La marquise acquiesca lorsqu'il approuva son idée, en effet, un lieu où ni l'un ni l'autre n'avaient mis les pieds auparavant, voilà qui était à coup sûr le parfait endroit de rendez-vous, d'autant qu'à Thonon, le décor était absolument sublime, de quoi égayer un peu les trstes journée solitaires du Chevalier de Lorraine.
Athénaïs écouta avec attention l'explication de Philippe, et regarda la bague avec des yeux tout éblouis. Qu'elle était belle, et que l'explication de la manière de la porter était touchante! Elle regarda la réplique que son ami lui présenta à son doigt, et sourit; Elle trouvait cela tout à fait charmant.*

-Mon dieu Philippe, vous n'êtes jamais au bout de vos ressources! Notre ami va être enchanté et n'aura qu'une hâte, vous retrouver pour vous remercier et vous embrasser !

*Philippe allait adorer, elle en était certaine! c'était une attention des plus délicates que le chavalier avait eue, et pour sûr que son ami n'y serait pas indifférent. *

HJ: OK et OK lol

* Athénaïs souriait, elle était heureuse d'enfin revoir le chevalier, et de constater qu'hormis son moral, il allait bien physiquement. Et elle était heureuse de pouuvoir contribuer à essayer de le faire aller mieux et surtout le faire revenir pour que lui et son ami Philippe soient heureux ensemble. Une chose était sure, elle s'y emploierait corps et âme.*

-Eh bien mon bébé va bien, c'est un petit garçon que nous avons baptisé Louis-César. il est comme ses deux ainés chez la veuve Scarron qui est leur gouvernante...

*La marquise sourit à sa phrase suivante, elle s'attendait à ce qu'iol dise ça... Elle savait très bien qu'il ne pouvait passer une seconde sans penser et parler de Monsieur.*

-Oh croyez-moi, il pense à vous. Cela se voit dans ses yeux. Je le connais depuis assez longtemps pour savoir que son coeur vous appartient et qu'il n'aime que vous de manière aussi sincère.

*Athénaïs lui prit les mains et les serra doucement entre les siennes.*

-Je vous en prie, calmez-vous, je vous assure que tout finira par rentrer dans l'ordre, et sera de nouveau comme avant. Nous nous reverrons et passerons de merveilleux moments tous ensemble, organiserons de belles promenades et autres événements, et vous serez heureux avec Philippe. Je m'y emploierai sérieusement !

*Et elle essaya de le rassurer et le convaincre avec un sourire engageant. Elle récupéra la petite bourse dans laquelle Philippe avait rangé la bague, ainsi que la lettre, et hocha la tête.*

-Fort bien, je m'acquitterai de cette tâche comme vous l'avez souhaité.

*Enfin, elle lui mit une petite tappe sur le bras, avec un sourire coquin.*

-Et cessez donc de vous dévaloriser! Tous les efforts que vous faites, bien peu les ferait ! Vous êtes admirable !

* Athénaïs rendit son sourire à Philippe. En effet, Louis avait l'Art de choisir les prénoms de ses enfants en faisant en sorte que ceux-ci soient illustres.*

-Oui, nous avons Auguste et César, il ne manque plus qu'Alexandre ! s'amusa-t-elle.

* Elle fut surprise de constater que lui non plus n'appréciait pas trop Françoise... c'était aussi le cas de Louis qu'elle avait dû convaincre par mille compliments et recomandation sur ladite dame.*

-Oh, ne vous en faites pas, je suis prudente. Mais il est vrai que Sa Majesté aussi était réticente. Mais c'est une dame douce et de bons conseils... M'est avis qu'elle n'aura jamais le courage de nous causer du tort. Pour le moment j'en suis satisfaite.

* La marquise hocha la tête. En effet, elle savait que ce n'était dans l'intérêt de personne que Monsieur "boude" son royal frère, même s'il en avait des raisons, car le coup que Louis lui avait fait était vraiment bas et assez méchant... Mais il avait tous les droits, et si Sa majesté se sentait offensée, elle avait tout pouvoir de le faire comprendre... *

-Je sais, mon ami, ne vous en faites pas, je veille à tout. Avant mon départ déjà, il m'a parlé de sa dernière entrevue avec Sa Majesté, et il semblerait que celle-ci ait souhaité l'éloigner, je n'ai pas vraiment compris sur le coup, mais Philippe a semblé avoir compris que la sagesse était la meilleure ruse. Il m'a aussi parlé de vous... Qu'il a été difficile de ne rien lui dire... Je n'ai pu que lui promettre que je m'attacherai à arranger les choses.. Je vais d'ailleurs commencer à parler au Roi dès mon retour.

*Puis Athénaïs eut un petit sourire, presque timide.*

-Allons, ne me remerciez pas, il est normal de venir en aide aux personne que l'on considère le plus.

* La marquise sourit, amusée et touchée de voir combien le chevalier de Lorraine s'inquiétait pour elle, du fait qu'elle ait à son service la dame Scarron à la réputation variant selon les sources, à la fois si sombre et aussi si "sage".*

-Vous avez sans doute raison, mais elle aime tellement les enfants, et mon petit Lousi-Auguste y est très attaché... je ne souhaite que le bien de mes bambins, alors si elle sait s'en occuper, pour le moment voilà qui me convient.

*Athénaïs prit le bras que son ami lui offrait, et fit quelques pas avec lui.*

-Ah, Philippe et la sagess,e voilà deux mondes bien opposés... mais il fait de grands efforts et je suis certaine que son frère les remarquera...

*Elle eut un petit rire, et ajouta tout de go.*

-Au fait, j'oubliais... j'ai moi aussi quelque chose pour vous...

*Et de regarder le chevalier avec un air espiègle d'enfant qui serait sur le point d'avouer une grosse bétise... Mais elle avait envie de faire durer le plaisir... Quelle coquine ! Elle s'arrêta et fit semblant de chercher quelque chose dans sa cape, le saisit sans montrer de quoi il s'agissait, et regarda Philippe, d'un air faussement hésitant...*

-Hum... êtes-vous sûr de mériter cela... oh, je ne sais guère...

*Puis, voyant son impatience et sa curiosité, elle laissa échapper un sourire angélique et lui tendit le rouleau, la lettre écrite de la main de Philippe d'Orléans pour son Philippe de Lorraine. Bien sûr, le Chevalier n'avait aucun moyen de savoir que cette simple feuille de papier roulé contenait l'écriture de son ami chéri, puisque le rouleau n'était pas cacheté... Mais le regard espiègle de la marquise pouvait l'en persuader...*

-Allez, prenez et lisez. Vous ne serez pas déçu.

HJ: Oh jsuis désolée j'ai oublié de copier le texte... tu l'as vu??

* Athénaïs ne put s'empêcher de sourire quand Philippe prononça son prénom avec tant d'émotion dans la voix. Elle était aussi émue que lui, et voyant son regard, puis serrer la lettre contre son coeur, contre ses lèvres, elle eut les larmes aux yeux. Que c'était beau de constater l'Amour entre deux êtres. Elle ne put s'empêcher de penser à Louis à ce moment-là, et d'imaginer combien elle serait malheureuse si elle était contrainte d'être éloignée de lui aussi longtemps. Elle se dit qu'elle en mourrait probablement de chagrin.
Quand le chevalier eut achevé sa lecture, elle posa sa main sur son avant-bras, et lui sourit, toujours l'émotion collée au visage. elle lui répondit d'une voix un peu tremblante.*

-Oh, eh bien il est venu me voir avant mon départ, nous avons parlé de vous, il m'a dit combien vous lui manquiez, alors j'ai eu l'idée de lui faire écrire tout qu'il avait envie de vous dire, prétextant que cela soulagerait son coeur et que cela me ferait de la lecture pour le voyae. Oh, bien sûr je n'en ai pas lu une ligne, cette lettre est restée roulée depuis le moment où Philippe me l'a donnée, jusqu'au moment où vous l'avez eue entre les mains.

*La marquise tendit alors les bras au Chevalier, et le regarda avec un sourire non dissimulé. Elle adorait voir le bonheur dans les yeux de ceux qu'elle aimait.*

-Alors, êtes-vous rassuré?

HJ: ok ça va alors

*Athénaïs était soulagée de voir à quel point sa petite surprise avait rendu Philippe heureux. Rien ne lui faisait plus plaisir, à ce moment présent. Elle était toujours aussi émue de voir le bonheur dans le regard du chevalier. Elle lui sourit d'un air engageant, reprenant la marche, car en effet, après cette entrevue elle devrait retourner auprès de la Reine.*

-Oui, continuons...

*Puis elle le laissa parler, le regardant de temps à autre avec un petit sourire. Qu'il était adorable de l'entendre raconter des anecdotes sur lui et son amour à leurs débuts. La marquise trouvait cela touchant.*

-Oh, je vous en prie, dites-moi tout!

*Elle avait hâte d'entendre la suite de l'histoire, car en effet auncun des deux Philippe ne lui en avait parlé. *

-Vous attisez ma curiosité, je vous en prie, dites m'en plus !

*Il avait réveillé le coté enfantin et esîègle qui sommeillait en elle, et qui, il fallait l'avouer, n'était jamais bien loin. *

* Tout en marchant aux cotés de son ami, Athénaïs écoutait avec attention le récit de celui-ci, tournant de temps à autre la tête vers lui, et ponctuant ses fins de phrases par ses sourires. Cette histoire était vraiment touchante, et ressemblait un peu à celle qu'elle avait connue avec Louis.*

-Eh bien, je trouve cela tout à fait charmant, il faudra demander à Philippe s'il s'en souvient! Il me revient qu'il m'est arrivée une chose à peu près similaire avec Louis, environ à la même période... je crois que Philippe et moi devions avoir 11 ans à cette époque-là. Souhaitez-vous que je vous conte ceci?

*Le sourire de la marquise était devenu enfantin et déjà elle revoyait les images de ce jour-là. Louis ne devait certainement pas s'en souvenir, son enfance et sa vie ayant été ponctuées de bien trop de faits marquants pour se rappeler ce genre de détails et anecdotes, mais les personnes qui l'entouraient, quant à elles, avaient le privilège de l'approcher, lui, le Roi, et donc ce rappelaient de chaque instant. *

* Athénaïs eut un petit sourire coquin...*

-Mais je présume que vous le lui rappellerez.

*Puis, embrayant sur son souvenir, elle continua.*

-Oh eh bien notre première rencontre n'est guère glorieuse. Nous devions avoir environ 11 ans, Philippe et moi. Mon père était venu me chercher au couvent de Saintes pour m'amener avec lui à St Germain car il craignait des révoltes... Je jouais avec Philippe, je lui courait après dans une galerie, alors que Louis et mon frère Vivonne marchaient en sens inverse... et ma maladresse de l'époque ne m'aidant guère, et n'ayant remarqué la présence des 2 ainés, trop absorbée par la concentration sur le jeu, je suis rentrée de plein fouet dans Sa Majesté et me suis retrouvée par terre... Je vous laisse imaginer sa tête et ses yeux éberlués, le regard réprobateur de mon frère, et moi, reconnaissant le roi, ne sachant pas si je devais m'excuser ou m'incliner... Mon frère commença à s'excuser pour moi de ma maladresse, et Louis de répondre tout de go "ce n'est rien... je n'aime pas les petites filles!" ...

*Là, elle éclata de rire. La chose était si drôle, si enfant Louis n'aimait pas les petites fille, le Louis adulte aimait beaucoup les femmes! Ironie du sort!

* La belle marquise le regarda d'un oeil amusé, et hocha la tête; les réflexions du chevalier étaient tout à fait justes, Sa Majesté avait bien changé d'avis.
Quand celui-ci remarqua qu'il était l'heure de se séparer, le coeur d'Athénaïs se serra... Elle allait devoir l'abandonner de nouveau à sa sollitude, et retrouver l'ennuyeuse reine Marie-Thérèse... Elle prit don son ami dans ses bras, le serrant doucement contre elle.*

-Oh Philippe, ce que vous allez me manquer vous aussi...

*Elle le serra un peu plus fort, sans pour autant l'étouffer bien sûr, et ajouta, le sanglot dans la voix.*

-Promettez-moi de prendre soin de vous !

*Puis, se détachant de lui, elle le regarda, et voyant son sourire, tâcha de le lui rendre. Mais le sien était beaucoup plus crispé, elle se faisait du soucis pour lui. Pourvu que personne n'apprenne sa petit escapade.*

-Je vous promets de le lui dire, mon ami.

*La marquise laissa échapper un petit soupir de tristesse. Elle souhaitait tant le retour du chevalier à la Cour...*

* Athénaïs, tachant de se convaincre des paroles du Chevalier, hocha la tête frénétiquement. C'était le monde à l'envers, elle qui était triste, et lui qu essayait de la rassurer... Se rendant compte de cela, elle saisit l'absurde de la situation, elle était là pour lui remonter le moral, non pas pour l'enfoncer encore plus. Elle se resaisit alors.*

-Pardonnez-moi, je ne veux pas vous accablez, je suis trop sensible.

*la Marquise eut alors un petit sourire géné, puis reprit, avec une voix un peu plus posée, mais toujours empreinte d'une légère sensibilité.*

-Je vous le promet, Philippe. Et je sais que vous avez raison, nous nous reverrons tout bientot, je vous en fais la promesse... Il le faut!

*Puis, saisissant le regard de Philippe, elle le prit par la main, et lui fit un beau sourire.*

-Venez, raccompagnez-moi jusqu'à l'entrée du parc.

*Et elle reprit la marche, l'entrainant avec elle. Elle voulait le garder à ses cotés le plus longtemps possible, même si ce n'était que pour quelque secondes.*

HJ: voui t'inquiète pas jvais m'en charger lol

* Athénaïs et le Chevalier de Lorraine arrivèrent à l'entrée du Parc. Mais la Marquise gardait toujours sa main dans celle de son ami, comme pour prolonger encore les instants partagés avec lui.*

-Mais il est normal de faire des choses exceptionnelles pour ses amis exceptionnels ! Non?

*Elle avait un petit sourire en coin. En effet, le Chevalier était à ses yeux quelqu'un de rare, un homme ayant su se faire aimer sincèrement de son ami Monsieur, lui qui, comme son frère, était si volage; De plus, il était franc, courtois, droit et honnêtes, des qualités indéniables chez lui et tout à fait admirable, qu'Athénaïs reconnaissait.
Elle lui caressa la main avec son pouce, et le regarda enfin, ses grands yeux bleus pleins de nostalgie.*

-Allez, nous devons être forts et songer seulement au moment où enfin nous vous accueillerons à Versailles, Philippe et moi.

*A ces mots, un sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Elle imaginait déjà l'événement que ce serait... Philippe donnerait sûrement la plus belle fête qu'il n'ait jamais faite...
La Marquise se hissa sur la pointe de ses petits pieds et vint embrasser le Chevalier sur la joue, délicatement, pour lui dire au-revoir, et lui glissa doucement à l'oreille.*

-A bientot Philippe.

*Puis, revenant sur ses talons, elle lacha doucement la main de son ami, et s'en retourna d'un pas nostalgique, d'où elle était venue, se retournant une ou deux fois pour le regarder une dernière fois.*