Menons l'enquête

*Alban inclina la tête poliement à ses derniers mots. On ne lui avait pas menti : Athénaïs était une personne vraiment charmante. Il sentait bien qu'elle avait tout pour elle. Beauté, intelligence, manières. Il commençait à comprendre comment elle avait gagné peu à peu le coeur du Roi. Seulement, il sentait qu'elle devait se méfier. Un tel succès pouvait appeler à de l'admiration mais aussi à de la jalousie et de la convoitise. Il ferait part de cette idée à son supérieur. Après tout, ils trouveraient peut-être des empoisonneurs potentiels dans les ennemis de la belle Marquise.*

- Je ferai part à Monsieur de la Reynie de l'aide que vous avez pu nous apporter dans cette affaire. Nous reviendrons vous interroger si besoin est. Et si vous avez un soupçon quelconque, nous nous ferons un plaisir de vous rassurer.

*Il alla vers la porte, la Marquise sur les talons. Avant de sortir, il se retourna une dernière fois en faisant une révérence - pas trop mal réussie pour une fois, à son grand soulagement - et regarda la Marquise.*

- Au plaisir de vous revoir Madame. Dans des conditions plus agréables, j'espère...

*Puis il sortit en laissant les valets fermer derrière lui. Dans les couloirs, il reprit son carnet pour parcourir ses différentes notes. Le rapport qu'il allait devoir écrire à son supérieur allait sûrement être laborieux... Mais il fallait bien le faire en espérant qu'ils trouvent ainsi LA preuve qui permettrait de mettre un terme à toutes ces horreurs.*

* La marquise graitfia d'un sourire le jeune policier, lui souhaitant une agréable journée et surtout une bonne continuation dans leur enquête.
Une fois celui-ci parti, elle attendit que les portes se referment, puis se précipita à la rencontre de Claude! Quel savon elle allait lui passer ! *

-Où êtes-vous petite sotte?! A vous voilà! Vous avez failli me faire mourir de peur ! Etes-vous donc tombée sur la tête, pour commettre pareille imprudence?! Dieu que vous êtes idtiote! Vous avez surpassé la Vallière, assurément !

*Athénaïs était folle de rage! Si le policier avait remarqué la fiole que la suivante tenait dans ses mains, elle aurait eu l'air fin ! Maintenant, elle était obligée de redoubler de vigilence.*

-Que vous a-t-il prit de ne pas vous faire annoncer, et pire, de vous promener en exibant ceci dans vos mains?! Surtout par les temps qui courent! Avez-vous envie que l'on vous prenne pour une empoisonneuse?

*La favorite souffla, comme pour faire sortir toute sa colère et son angoisse. Heureusement, plus de peur que de mal, mais tout de même! il ne fallait surtout pas que pareille chose se reproduise.*

Lorsqu'elle vit le policier prendre congé, Claude sut que la colère de sa maîtresse n'allait pas tarder à éclater. Elle s'y prépara mentalement et baissa les yeux. Quand la porte se fut refermée, elle se raidit dans l'attente du défoulement de colère qui allait lui tomber dessus... et qui ne tarda pas en effet. Elle ne broncha pas durant toute la tirade enflammée de la marquise, car elle était consciente que les reproches formulés étaient fondés. Elle resta stoïque malgré les insultes, Quoi? la comparer à La vallière? Cette sotte! quelle honte! Et quand Athénaïs eu terminé de déversé sa hargne sur elle, elle se jeta à ses pieds.

-Oh, Madame, je vous supplie de me pardonner, n'entendant vos suivantes, j'ai conclus que vous étiez seule, vous n'aviez rien de prévu à cette heure, je vous supplie de me pardonnez mon erreur.

Elle resta prostrée dans cete position humiliante dans l'espoir que la belle favorite la relève. Elle était prête à tout pour que sa maîtresse soit satisfaite et elle s'en voulait terriblement d'avoir failli à sa mission. Le pire châtiment qui eu été, pour elle, aurait été que la marquise la renvoi chez elle.

* Athénaïs, toujours folle de rage, la regarda se jeter à ses pieds sans broncher. Elle croisa les bras dans un mouvement nonchalent et la regarda avec mépris. Si elle n'avait pas été si satisfaite de ses autres services, et que cette erreur n'avait pas été la première, la marquise l'aurait probablement congédiée. L'écoutant se confondre en excuses, elle soupira et se détourna, et alla se poster devant la baie vitrée, dos à Claude des Oeillets, toujours agenouillée par terre. Son ton se radoucit tout de même. *

-Vous n'avez pas à spéculer sur mes occupations, je n'ai pas à vous dire qui je reçois et à quelle heure! C'eut pu être Sa Majesté ! Mais où avez-vous donc la tête ! Je vous prierai dorénavant de faire preuve d'un peu plus de présence d'esprit et de vigilence, sans quoi je me verrai contrainte d'aviser...

*Aviser, cela voulait dire bien entendu se passer des services de la Des Oeillets. Chose à laquelle elle espérait ne pas avoir à se résoudre, car Athénaïs, mine de rien, appréciait cette jeune personne et elle en était contente, dans l'ensemble.
La favorite resta ainsi positionnée, attendant, reprenant son souffle et essayant de se calmer... bon, il n'y avait pas mort d'homme après tout, le jeune Alban Delalande n'avait rien remarqué, fort heureusement. *

-Bon... oublions... Que m'avez-vous ramené?

Claude encaissa sans broncher. Elle se releva avec un soulagement évident. Elle garda les yeux baissés en signe de soumission, mais elle était heureuse que sa maîtresse n'ai pas décidé de la renvoyer.

-Merci Madame... La Dame - elle répugnait à utiliser le vrai nom de l'empoisonneuse - m'a donné une fiole de la formule que vous n'avez pas encore essayé. Il faut que vous la fassiez avaler à... à un moment où il ressent pleinement son amour pour vous. Elle est destinée à renforcer un amour déjà existant et à le faire durer bien plus longtemps. Je l'ai mise à où vous me l'avez demandé.

Elle se contenta d'énoncer simplement les faits, sans émotions, comme elle devait le faire. Mais intérieurement elle tremblait.. de peur et de soulagement, pour un peu, elle en aurait pleuré de joie, mais l'heure n'était pas aux effusions de sentiments et la marquise n'aurait sans doute pas apprécié.

* La marquise était passé à autre chose, une fois son coup de gueule et sa colère passée, la vie reprenait son cours. Ainsi était Athénaïs. Elle écouta les instructions de Claude en hochant la tête.*

-Fort bien!

*Elle se dirigea alors dans la chambre pour aller voir la fiole que la demoiselle des Oeillets avait rapporté. Elle soupira un peu... en arriver là, uniquement parce que monsieur le Roi n'était pas capable de se contenir... désespérant. Elle s'assit sur le lit un instant. Puis elle se souvint de la répétition de Molière.*

-Claude, quelle heure est-il?

*Etait-elle en retard? Toutes ces émotions l'avaient un peu chamboulée, la présence du policier, Claude qui avait failli se faire prendre...*

La marquise avait enfin fini de déverser sa colère sur elle, et Claude respirait à présent plus librement. Elle la suivit dans sa chambre, toujours en retrait et resta sur pas de la porte, tête baissée pour attendre les instructions de la favorite. Le ton soudain alarmé de sa maîtresse lui fit lever la tête.

-Il est plus de 4 heures de l'après-dîner, madame.

Claude se demandait ce qu'avait Athénaïs pour être chamboulée comme ça, d'habitude, elle poussait son coup de gueule et ensuite elle était parfaitement calme. Claude attendit donc de voir si sa maîtresse allait lui faire part de sa détresse, bien qu'elle en doutât.

* Athénaïs ouvrit de grands yeux... Il était donc si tard que celà? que le temps passe vite ! elle se leva d'un bond, reposa à la hâte la petie fiole dans le tiroir de la table de nuit et le referma. Ensuite, elle ramassa ses jupes et se précipita vers la porte.*

-Oh! Mr Molière doit m'attendre!

* Le retard, voilà bien une chose qu'elle ne tolérait pas chez les autres, et encore moins chez elle, sauf quand c'était pour faire attendre le Roi... elle aimait bien se faire désirer, mais seulement avec lui.
Elle se dépécha donc se sortir de ses appartements, à toute vitesse, pour essayer de rattraper son retard. Mr Molière aurait probablement la délicatesse de ne point le lui faire remarquer, soit!*

HJ: tu veux qu'on se fasse un autre topic?

Hj: oui si tu veux! Ou ça??

HJ: jsais pas, on peut faire le retour?