Départ pour Saint-Germain (Le Roi, la Cour, qui veut... )

* L'heure avait à présent sonné pour quitter Versailles et se rendre à Saint-Germain. Toute la Cour avait été en plein préparatifs des jours durant afin de ne rien oublier pour le jour du départ. Celui-ci était à présent arrivé, les carrosses se pressaient sur la place d'armes pour récupérer chacun leur tour les nobles et serviteurs qui devaient se rendre au château qui avait vu naître Louis le Quatorzième.

La marquise de Montespan s'était levée plus tôt ce jour-là, pour superviser les derniers préparatifs, être sure que ses sottes de suivantes n'oublient rien. Elle faisait toute confiance à Mlle des Oeillets pour veiller à ce que rien ne soit omis. Après avoir vérifié soigneusement les activités de chacune des suivantes, contrôlé le contenu des malles, la marquise s'était changée, avait mis une robe belle mais simple pour le voyage suffisamment chaude pour ne pas avoir froid en ce mois de février, et quelques bijoux juste ce qu'il fallait.

Athénaïs sortit de ses appartements, un éventail assorti à sa robe entre ses mains gantées, emmitoufflée dans sa cape, et se dirigea vers la place d'armes, où étaient déjà posté un petit groupe de courtisans. On pouvait y voir des serviteurs transporter des malles et différentes autres affaires pour leurs maitres. La favorite s'approcha du petit groupe et discuta avec quelques personnes de sa connaissance en attendant l'arrivée de Louis, avec qui elle monterait en carrosse pour le voyage. *

* Louis était encore dans son bureau. Il avait bien l'intention de terminer toute sa paperasse afin de pouvoir être un peu tranquil à St-Germain. Un laquais vint le chercher dans son bureau afin de lui dire que l'heure du départ approchait. Louis le remercia et le congédia. Il etrmina de signer ce qu'il avait terminer et se leva. Il regarda par la fenêtre qui donnait sur les jardins. Ceux-ci étaient désert. Cela lui faisait bizare d'ailleur, on sentait que l'hiver appochait à grand pas. Il alla mettre sa cape et ses gants car il commençait à faire froid. Il prit sa canne et sortit de son bureau. *

* Il traversa la Galerie des glaces qui elle aussi semblait deserte. Seul quelques servantes et quelques laquais faisaient la révérence sur son passage et se ruaient ensuite dans les appartements pour aller chercher les dernières choses qui avaient été oubliée. Louis sortit de Versailles et se dirigea en direction du petit groupe de Courtisants. Le laquais qui le précédait annonça le souverrain.*

- Le Roy !!

* Tout le monde s'inclina et Louis se dirigea vers Madame de Montespan qui malgrait la simplicité de la rob quelle portait, était plus belle que jamais. Louis fit signe aux Courtisants de se relever. Il prit délicatement la main de Madame de Montespan et y déposa un baiser. *

- Je suis très heureux de vous voir Madame.

* Le visage de Louis s'illumina. Athénaïs était toute sa vie. Ils avaient traversé beaucoup d'épreuves ensemble, certaines avaient été plus dur que d'autres mais cela les avaient rapproché.*

* Quand enfin on annonça le Roy, Athénaïs avait beaucoup de mal à contenir son impatience. Elle s'inclina en même temps que les autres, et se releva doucement quand Louis prit sa main pour y déposer un baiser. Elle le regarda les yeux pleins d'amour, avec des petites étoiles dans les yeux. Elle avait limpression de ne l'avoir vu depuis un siècle; cela faisait en fait deux jours. Elle lui répondit d'une voix normale, avec un ton ni bas ni élevé. *

-Moi de même, votre Majesté.

* Puis, elle ajouta d'une voix plus basse. *

-Vite, montons, mon ami.

* Cette fois, Louis pouvait sentir l'empressement dans la voix de sa favorite. Elle avait hâte de le prendre dans ses bras et l'embrasser, enfin être seule avec lui. Elle l'aimait tant, et il lui avait manqué durant ces deux jours, même si elle aussi avait été très occupée avec les péparatifs du départ.*

HJ: Puce, faut essayer de faire un chouya + de lignes...

* Athénaïs, subjuguée par la présence de celui qu'elle aimait, en avait oublié Claude qui l'avait suivi de près jusqu'à l'extérieur, après l'avoir aidée à se préparer, comme elle le faisait chaque jour. Mais le son de sa voix, et la question qu'elle lui posa la firent revenir à la réalité et ses yeux pleins d'étoiles revinrent se poser sur la suivante, chargée comme une mule avec la malle.
La marquise lui destina un sourire bienveillant et secoua doucement la tête de droite à gauche, sa main toujours dans celle de Louis. *

-Non, Claude, vous pourrez monter avec les autres... Merci.

* Ce jour-là, Athénaïs était de bonne humeur, elle savait que l'arrivée à St Germain se ferait tout en beauté, il y aurait une fête, et puis le mariage de Monsieur serait bientôt célébré, avec un bal à la clé et des festivités, voilà qui la mettait tout en gaieté.
La belle marquise reporta ensuite son attention sur le Roy, en oubliant une nouvelle fois la présence de sa dévouée femme de chambre qui savait si bien s'occuper d'elle.*

* Remerciant donc sa première femme de chambre, Athénaïs n'avait d'yeux que pour Louis, tout amoureuse qu'elle était. Elle ne remarqua pas tout de suite la venue d'Angélique, et ne se doutait absolument pas de ce qui se tramait, ni des proposition que son aimé avait pu faire à la baronne.
Pour le moment son attention ne se détournait point du Roi, ni les bruits causés par les transports de bagages, des chuchottements à peine dissimulés des courtisans ou encore les hénissements des chevaux, rien ne parvenait à déplacer son regard de celui qu'elle aimait et qu'elle dévorait presque des yeux.

Ce séjour à Saint-Germain serait l'occasion pour la marquise de se remettre de toutes les émotions qui avaient pu intervenir ces derniers temps: entre le décès de la Reine de Portugal Marie de Nemours, les annonces sans cesse plus poignantes de Françoise au sujet des douleurs de ses enfants, la fausse-couche dont elle avait été victime et qui l'avait beaucoup affectée, le départ soudain du chevalier de Lorraine qu'elle avait fait revenir au prix de tant de risque pour faire plaisir à son ami Philippe d'Orléans... Le départ pour Saint-Germain était une sorte de renouveau: on laisserait à Versailles toutes les mauvaises choses qui avaient pu se produire, sans plus les retrouver au prochain retour dans ce château. A Saint-Germain, on fêterait l'union de Monsieur avec la Princesse Palatine, des fêtes seraient organisées, et Athénaïs était persuadée que tout cela ferait en sorte de calmer un peu les craintes des courtisans au sujet de cette affaire de poisons qui appeurait et catastrophait tout le monde.

Mais enfin, son attention fut attirée par la révérence d'une autre personne qui venait tout juste d'arriver. Son regard plongea sur cette personne, et la marquise reconnut alors Angélique de Laubespin, la jeune baronne qu'elle avait rencontrée un jour à Paris. Son étonnement fut grand, mais cela lui fit plaisir de la voir. Néanmoins, elle fut légèrement étonnée: Angélique lui avait promis de lui écrire pour lui annoncer sa venue si un jour elle se décidait à mettre un pied à la Cour. Or, la voici, et elle n'avait rien reçu de sa part sur cette arrivée-là. Voilà qui la laissa dubitative un instant: que se passait-il donc? Elle décida tout de même de ne pas de laisser gagner par toutes les questions et doutes que son esprit pouvait lui infliger en ce genre d'occasions, et lui adressa un sourire, tout en restant tout de même sur ses gardes. *

-Mademoiselle de Laubespin, quelle agréable surprise !

[HJ: tu plaisantes ou quoi? il est très bien ton post ! magnifique ! très bien écrit. ]

* Athénaïs attendait sagement que Louis ou Angélique ne dise un mot, que Louis décide de monter en voiture ou autre, sentant l'agitement des courtisans et des valets qui étaient chargés de nombreux bagages, quand elle entendit une voix familière s'adresser à elle dans son dos. Elle avait entendu le bruit des sabots d'un cheval frapper le sol un peu plus loin, mais n'y avait guère prêté plus attention que cela, ce bruit étant constant depuis ce matin-là, puisque chacun se préparait au départ.

Elle faisait dos, donc, à la voix masculine qui l'interpela, et qu'elle connaissait, elle en était sure. En une fraction de seconde, elle devina à qui cette voix grave, suave et agréable appartenait. La marquise se retourna promptement afin de s'assurer de la véracité de ses pensées, et lorsque ses grands yeux bleus se posèrent et reconnurent son frère ainé, un immense sourire se dessina sur son doux visage, et elle ne put s'empêcher de sauter au cou de Louis-Victor, telle une petite fille, en poussant un petit cri de joie. *

-Vivonne !!! Oooh !! Comme je suis contente !!

* Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle serrait son frère fort contre elle, d'une étreinte qu'elle avait tant espérée, mais qu'elle n'aurait pas imaginée en ce jour. Malheureusment on finit par s'habituer à l'absence de ceux qui nous sont chers, et Athénaïs ne savait pas quand Vivonne reviendrait à la Cour, jamais il ne lui avait parlé d'un éventuel retour dans ses missives. Et pourtant, elle espérait. Et enfin son souhait était devenu réalité, son grand frère était enfin de retour ! Elle garda Louis-Victor dans ses bras quelques instants, profitant de ce moment privilégié tant attendu, puis, comme revenant à la réalité, elle se dégagea doucement, le regardant de haut en bas. *

-Que vous êtes beau ! Comme vous m'avez manqué !

*Puis, n'écoutant que son coeur de petite soeur aimante, elle le reprit dans ses bras et lui déposa un baiser sur la joue. Là, Athénaïs n'avait d'yeux que pour son frère, elle en avait oublié toutes les personnes autour, Angélique de Laubespin, Louis XIV, les courtisans, les valets et bonnes, la populasse... Mais quelques secondes plus tard, elle se rappela qui elle était et où elle était. En plein milieu de la Cour royale, voilà que la grande dame qu'elle était devenue se conduisait comme une enfant. Pour parer à ce malaise, elle se mit à rire. Le rire était toujours un moyen efficace de se tirer des situations les plus embarrassantes. Elle savait que le Roy ne lui tiendrait pas rigueur de sa conduite, elle avait presque tous les droits, et l'on pouvait comprendre sa joie et son soulagement de revoir son frère. Combien de fois, en attendant des réponses à ses lettres, elle s'était demandé si elle le reverrait, s'il n'était pas blessé ou peut-être mort quelque part? Les voyages étaient si dangereux...

Elle se souvint ensuite de l'intitulé de la phrase qu'il avait prononcée pour la saluer. Si elle lui accordait quelques minutes? Mais quelle question! Elle lui accorderait la journée si elle le pouvait! Il devait avoir tant de choses à lui dire, lui conter ses aventures et anecdotes de voyages... Et surtout, elle l'espérait, lui annoncer qu'il resterait à la Cour... *

-Oh, mon frère, je vous accorderai tout ce que vous voudrez...

*Puis se tournant vers Louis avec un sourire, elle continua sa phrase. *

-Si Sa Majesté me le permet...

* Louis vit un cavalier arriver dans leur direction. Il reconnu son ami Louis-Victor de Vivonne et un grand sourire se dessina alors sur ses lèvres. Ils se connaissaient depuis l'enfance et ils avaient faitles pires coups tous les deux. Louis-Victor était une personne en qui il avait toute confiance et il n'en voulut pas du tout à sa Fvorite de se jeter dans ses bras comme elle le fit devant lui. Si ça avait été sa Femme, il l'aurait rappeler à l'ordre sans la moindre hesitation. *

- Mon ami, je suis bien aise de vous voir j'espère que vous avez fait bon voyage.

* Il remarqua que Le Duc avait les traits fatigué dû à la grandeur de son voyage. Il décida qu'il serait plus agréable pour lui et pour Athénaïs qu'il monte dans le même carrosse qu'eux. Il fit appeler un palfrenier qui prit immédiatement en charge le cheval du Duc. Les préparatifs pour le départ touchaient à leur fin et tout le monde attendait que Le Roy face signe de partir. *

- Vous avez l'air épuisé, montez donc dans notre carrosse, vous pourrez ainsi vous repposez et nous parler ainsi de votre voyage. Mesdames nous allons y aller.

* Il leur ft signe de monter dans le carrosse et monta derrière eux. Il fit signe à ses gardes de commencr à partir. Les grilles s'ouvrirent et les carrosses partir. Le Roy, Madame de Montepan, Angélique de Laubespin et Louis-victore de Vivonne partageait la même voiture.*