* En convalescence* PV: madeleine et qui veut nous rejoindre

* Athénaïs fut surprise de l'entrée soudaine du valet. Elle l'écouta en hochant la tête. Elle fut assez étonnée de savoir qu'Olympe lui rendait visite... déjà? mais comment savait-elle qu'elle se trouvait au Trianon? Certes son absence avait dû être remarquée, mais tout de même, cela ne faisait que 2 jours qu'elle n'avait pas paru à Versailles. Sans doute aussi que l'humeur de Louis devait être différente.
Elle regarda Madeleine d'un air un peu bizarre, tant son étonnement était grand. Elle lui expliqua qui était Olympe. *

-Une de mes amies, Olympe Mancini, Comtesse de Soissons, qui n'est autre que la surintendante de la Chambre de la Reine, semble avoir été mise au courant. Je pense qu'elle doit se faire du soucis. J'espère que sa visite ne vous dérange pas?

* La marquise attendit la réponse de sa nouvelle amie avant que de répondre au valet.
Mais surtout, elle réalisa. Elle ne voulait pas qu'Olympe la voit en position de faiblesse. Elle enleva immédiatement la couverture qu'elle avait sur elle, la roula en boule et la jeta sur la suivante qui s'empressa d'aller la ranger dans une armoire. *

- Je n'arrive vraiment pas à la comprendre. Elle est censée être l'exemple de toutes les femmes de la cour et au contraire elle agit comme l'exemple à ne pas suivre. C'est ridicule. Mais comment pense t'elle s'attire les faveurs de Roi en agissant de la sorte ?

* Elles furent interompue pas un valet annoncant la venue de la comtesse de Soisson. Madeleine avait vaguement entendue parler d'elle et elle était contente de savoir que d'autres personnes à part elle, allait prendre des nouvelles de la Marquise. Elle avait besoin de soutient et cette visite était la bienvenue.*

- Je vous remercie pour le chocolat. Vous me direz combien je vous dois. Je tiens à le payer cela va s'en dire. Mais bien sûr que non cette visite ne me dérange pas.

* Elle se leva. Se disant que la arquise aimerait sûrement rester seul avec la Comtesse*

- SOuhaitez-vous que je dispose?

* Athénaïs haussa un sourcil à la phrase de Madeleine. Elle voulait lui payer quelque chose? Mais était-elle tombée sur la tête? Elle pouffa de rire une seconde et reprit son sérieux. *

-Etes-vous folle? Pas de cela avec moi, c'est un cadeau que je vous fais. Je ne tolèrerai aucun refus de votre part, soyez prévenue.

* Elle lui concéda un clin d'oeil, puis agita ses bras pour la faire rasseoir.*

-Mais non, restez donc, je vous la présenterai. Sauf si bien sûr il est l'heure pour vous de rentrer, ce que je puis comprendre.

* Puis, la marquise se tourna vers le valet et lui fit un signe de tête pour qu'il fasse entrer la comtesse. Celui-ci s'inclina et partit à reculon vers la porte pour aller dire à Olympe qu'elle pouvait entrer.

-La marquise vous reçoit.

* Il lui désigna la porte afin qu'elle entre, et l'annonça. *

-La comtesse de Soissons.

-Bonjour Olympe, sourit Athénaïs à l'arrivée de son amie. Quel plaisir et surtout quelle surprise.

* Athénaïs fut encore plus étonnée de l'entrée preque théâtrale de son amie Olympe. elle la savait excentrique, mais là, c'était du jamais vu! Soit, elle eut un petit sourire de gratitude quand elle lui prit les mains. *

-Je vous remercie, ma chère. Je vous en prie, calmez-vous. Asseyez-vous donc.

*Elle lui désigna de la main le sofa sur lequel elle était, pour qu'elle se mette à coté d'elle si elle le souhaitait. Elle essayait d'avoir bonne mine, elle n'aimait pas susciter la pitié d'autrui. *

-Mais qui donc a pu vous dire... ?

* Est-ce que Louis aurait parlé de quelque chose? Tout de même, cela lui semblait invraisemblable de sa part.
Elle regarda Madeleine, qu'Olympe dévisageait, et annonça. *

-Olympe, je vous présente Madeleine, l'épouse de Mr Lully, le grand compositeur que vous connaissez. Madeleine, Olympe Mancini, comtesse de Soissons, surintendante de la chambre de la Reine.

* Plutot ironique comme situation, vu que quelques minutes auraparavant, Athénaïs raillait la reine... *

* Madeleine trouva adorable la façon dont la Comtesse s'inquiétait pour Athénaïs. Elle espérait juste que cette dernière était sincère et que ce n'était pas une des nombreuses interessées par les faveurs de la Marquise. Elle fit un signe de tête et un joli sourire à Olympe. Elle n'avait nullement envie de la juger sans la connaitre.*

- Bonjour Madame, je suis enchantée de faire votre connaissance. Vous n'avez pas à vous excusez pour cette interuption, bien au contraire.

* Elle était sincère avec La Comtesse. *

- Je suis heureuse de savoir que La Marquise peut avoir d'autre soutien que le mien.

* Elle se leva et regarda Olympe droit dans les yeux avec son sourire aux lèvres*

- Désirez vous passer du temps seule avec La Marquise ?

* Cela ne se faisait pas de parler devant La Marquise comme si cette dernière n'était pas là, mais elle avait envie qu'Athénaïs soit parfaitement à l'aise .*

hj: ouais ben apprécie le à distance hein xd

* Madeleine la trouvait très gentille et aussi fort jolie. Elle fut heureuse qu'Olympe accepte qu'elle reste. *

- Je suis heureuse de savoir que le talent de mon mari est autant apprécié.

* Elle eut un sourire poli, mais malgré le fait que tout le monde était admiratif envers son mari, Madeine souffrait quand même de leur vie de couple. Il rentrait certaine fois tard ou d'autre fois pas du tout. Madeleine l'attendait las plupart du temps même si elle ne savait pas pour combien de temps. Il lui arrivait certaines fois de s'endormir sur sa chaise terrassée par la fatigue. Se demandant ou se trouvait son mari. La plupart du teps, toutes ses questions étaient sans réponse .*

* Athénaïs était ravie qu'Olympe accepte la présence de Madeleine. Certes elle n'était pas de la même lignée, mais cette jeune femme était d'une compagnie des plus agréables. *

-Fort bien, Olympe, prenez donc un siège, ajouta-t-elle avec un sourire tout en lui désignant son sofa.
Alors, donnez-moi des nouvelles de la Cour.

* En effet, la vie à la Cour lui manquait déjà. Même si elle n'était pas déçue d'avoir un peu ed repos, elle était tant habituée au tumulte de la vie courtisane qu'elle avait bien du mal à s'habituer à ne rien faire.
Elle fit un signe à la bonne pour qu'elle ramène à Olympe une tasse de chocolat. Puis, elle se tourna vers la nouvelle arrivante.*

-Mais enfin qui donc a pu vous dire où je me trouvais?

* La marquise écouta Olympe avec attention. Cela l'étonna un tant soit peu que ses dames aient pu dire quoi que ce fut alors que bien peu étaient au courant: seulement un médecin, le Roy et un valet. Mais soit, elle n'allait pas chercher la petite bête, la comtesse avait été bien gentille de s'inquiéter de la sorte. *

-Je vois. C'est fort gentil de votre part d'être venue jusqu'ici, ma chère. J'en suis sincèrement touchée.

* Elle lui fit un petit sourire, qu'elle perdit aussitôt en repensant à la conversation qu'elles avaient eu dans la galerie en sortant de chez la reine, peu après le décès de Marie de Nemours. Olympe pensait que Marie était la première vikctime d'une liste, et que peut-être qu'elles étaient menacées toutes deux. Etait-il possible que quelqu'un ait cherché à l'empoisonner, et que ce fut la cause de sa fausse-couche? Elle ouvrit de grands yeux un peu appeurés et regarda Olympe, sans rien ajouter.
Tous les événements de ces derniers jours repassèrent dans sa tête, en défilant à toute allure, au point de lui en donner le tourni.Serait-il possible qu'Olympe ait eu raison?*

* La favorite eut un petit sourire amusé à la plaisanterie d'Olympe. Boutade ornée d'un semblant de vérité, certes, mais la position d'Athénaïs sans cesse convoitée était fragile, et c'était un combat de chaque instant qu'elle devait mener, l'une des raison qui la poussait à détester encore plus sa convalescence au Trianon, loin du Roi et de toutes les petites courtisanes qui lui tournaient autour. L'idée d'être un jour supplantée la rendait folle. Mais elle préféra ne pas y penser pour le moment. Jamais elle ne s'avouerait vaincue, elle tenait Louis et ne comptait pas le lacher. Elle eut un petit sourire à l'attention d'Olympe. *

-Vous êtes un amour, ma chère. Je me porte beaucoup mieux, et je dois dire que c'est grâce à notre amie ici présente, ajouta-t-elle en désignant Madeleine.
Madeleine m'a été d'une aide précieuse, elle est venue s'occuper de moi tous les jours depuis que je suis ici. Je ne sais quelle bonne étoile me l'a envoyée, mais j'en suis très heureuse.

* Athénaïs sourit à Madeleine, comme pour la remercier de sa présence et son soutien. Son aide lui avait été précieuse, et elle restait persuadée que sans elle, elle ne serait pas remise aussi vite, probablement qu'elle serait encore en train de s'appitoyer sur son sort, à pleurer et se morfondre des malheurs qui lui tombaient dessus. Certes cette attitude ne lui ressemblait pas, mais elle n'avait pas été habituée à tels événement*

* Madeleine sursauta quand elle entendit son prénom. Voilà un moment déja que involontairement, elle avait décroché de la conversation. Elle rougit à ce que Athénaïs dit à son sujet. Pour elle, tout ceci avait été tout à fait naturel. Elle s'était prise d'affection pour la favorite et aimait bien sa compagnie. Mais la Cour était un domaine qui lui était totalement inconnu. Elle ne savait pas du tout comment se tenir à un repas par exemple. Son mari disait que moins elle fréquenterait la cour, mieux elle se porterait. Et puis, elle avait tellement à faire. Entre l'entretient de l'hôtel, ses enfants et son mari elle ne voyait pas passer ses journées. Elle pouvait se détendre un peu en allant au Trianon et oublier tous ses petits tracas.*

- Je vous remercie Madame. et sachez que cela à été un véritable plaisir et un honneur.

* Elle inclina gentiment la tête et sourit également à Olympe à qui elle demanda. *

- Madame, comment vous êtes vous rencontrée toutes les deux ?

*Olympe tira un peu sur la corde sensible. Madeleine n'aimait pas vraiment parler de sa vie de couple en publique, mais elle n'allait pas faire la fine bouche et jouer les marthyrs. Elle sourit à Olympe.*

- Eh bien je dois bien dire que mon mari est très fatigué en ce moment. Il dort très peu et je dois bien vous avouer qu'il est très occupé et que je crains un peu pour sa santé.

* Elle avait vraiment besoin de se confier à quelqu'un et là elle se sentait bien entourée. Elle ne savait pas si Olympe était digne de confiance ou non mais si elle était amie avec Athénaïs, elle ne devait pas avoir un mauvais fond.*

- Je dois bien avouer que d'être la femme de Lully n'est pas toujours de tout repos. Nous ne nous voyons pas tous les jours et pas très souvent non plus.

* Elle priait pour qu'Olympe ne la mette pas dans l'embaras en parlant des relations extra conjuguales de Baptiste.*

* Athénaïs sentit que le sujet de son mari embétait un peu Madeleine. Elle sourit à Olympe pour bien lui signifier qu'effectivement elles étaient amies, puisqu'elle semblait attendre une approbation de sa part, puis regarda Madeleine. Elle décida de tourner le sujet à la dérision pour détendre un peu l'atmosphère. *

-De toute façons, je vous le demande, quelles sont les dames de la Cour qui voient leur mari tous les jours ?

* Elle éclata d'un petit rire qu'on lui connaissait si bien à la Cour lorsqu'elle plaisantait sur telle ou telle personne. *

-Même la reine ne peut s'en flatter.

* La marquise jeta une oeillade complice à Olympe avant que d'ajouter: *

-Quand donc avez-vous vu le comte votre époux pour la dernière fois?

* Elle savait bien que cela remontait à des semaines et qu'Olympe ne s'en portait que mieux, c'est pourquoi elle s'autorisa à plaisanter là-dessus. *

* Athénaïs fut bien contente que sa plaisanterie ne soit pas tombée à plat, et mieux, qu'elle ait détourné la conversation afin que Madeleine ne se sente plus mal à l'aise. Elle éclata de rire avec Olympe qui, elle non plus, n'était pas avare de plaisanterie, parfois douteuses. Il était assez divertissant de discuter avec elle, car la comtesse n'était jamais à court de choses à raconter, aussi bien sur elle que sur les autres. *

-Eh bien je dois dire que mon mari est exilé sur ses terres pour un certain temps... Temps certain qui m'assure une tranquilité de l'esprit que je n'avais connue depuis fort longtemps, je dois l'avouer...

* La marquise glissa un petit clin d'oeil en direction de Madeleine, puis regarda Olympe avec un sourire complice. Cependant évoquer son marquis de mari lui fit penser qu'il avait emmené ses enfants avec lui, l'empêchant ainsi de les voir depuis déjà bien longtemps. Elle n'avait aucune idée de leur sort, même si elle savait qu'ils étaient bien traités, car Louis-Henri les aimait beaucoup, mais elle n'avait aucune nouvelle d'eux, et cela l'attristait. Toutes ces pensées refaisant surface, elle perdit son sourire peu à peu et son regard se perdit dans le vague. *

* Madeleine écoutait la conversation en silence. Elle espérait qu'Olympe ne lui pose pas de questions sur son mari. Oh elle aimait sn mari il n'y avait aucun doute la dessus. Il est vrai que ses infidélités la gênait quand même. Elle était quand même soulagée de savoir qu'elle n'était pas la seul dans la même situation. Mais elle préféra quand même changer de sujet de conversation. *

- J'ai ouï dire à la Cour que Sa Majesté a prit la decision de marier Monsieur Son Frère. Est- ce une rumeure?

* Elle n'avait jamais vu Monsieur de près mais elle en avait beaucoup entendu parler et elle savait que lui aussi avait le vice Italien. Elle ne savait pas du tout pourquoi est ce qu'elle avait lançer son sujet de conversation , mais au moins elle pourrait penser à autre chose.*

- Avez vous déja aperçut sa futur épouse ?

* Sur ce coup là, elle était curieuse. Elle se demandait qui serait assez courageuse pour accepter de se marier avec Monsieur. Oh il devait certainement être gentil mais il devait surtout passer beaucoup de temps avec ses amants. *

* Athénaïs regarda Madeleine et repensa à l'idée du remariage de Monsieur. Il était vrai que Louis le lui avait dit, et il était important que son frère ait une nouvelle épouse assez rapidement. Elle eut tout de même froid dans le dos en repensant à la mort tragique de la première Madame, car même si elle ne s'entendait plus avec elle, elle ne lui souhaitait pas de mal. La pauvre jeune femme vivait assez mal sa relation avec son mari qui la déliassait et la détestait. *

-En effet, c'est vrai. La princesse Palatine Charlotte-Elisabeth de Bavière a été choisie pour être la nouvelle Madame.

* La marquise ne l'avait pas encore vue seulement en portrait. Elle ne la trouvait pas très belle et en fut rassurée, le Roy ne serait surement pas attiré par elle, contraire à l'ancienne et décédée Madame. *

-Point encore, j'ai seulement vu son portrait, mais elle devrait arriver d'ici quelques jours.

* Elle appréhendait assez de la rencontrer, car disait-on, elle n'avait pas la langue dans sa poche, et avait un avis sur tout. Elle redoutait la confrontation avec cette dame qui avait la critique aisée. *

* Athénaïs se tourna vers Olympe, les yeux pleins d'interrogation. Elle avait eu mle malheur d'assister à cela? De quoi donc parlait-elle? Elle aurait été bien surprise d'apprendre qu'Olympe aurait rendu visite à Philippe d'Orléans, ils se supportaient à peine. d'ailleurs chacun lui demandait comment elle pouvait être amie avec l'autre. Cette situation avait quelque chose de risible d'ailleurs certaines fois. Mais là, vraiment, la question lui brûlait les lèvres. *

-Y assister, dites-vous? Comment cela est-il possible?

* Aussitôt, la marquise repensa à son ami le Chevalier de Lorraine, qu'elle appréciait beaucoup et qui était si épris de Monsieur. Le pauvre devait être dans un état de tristesse extrême, et cela lui faisait de la peine. Mais il en allait de l'honneur de la famille royale, Monsieur le Frère du Roy ne pouvait rester sans épouse, et il lui fallait l'un des meilleurs partis. La Princesse allemande correspondait à tous les critères, et c'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait été choisie. Pas pour sa beauté, malheureusement, car elle en était dénuée. Pauvre Philippe, lui qui n'était déjà pas attiré par les femmes, voilà qui ne l'y aiderait pas...

Athénaïs redoutait vraiment la rencontre, et ensuite les récurrentes confrontations qu'elle aurait à subir face à cette Princesse qui avait déjà une réputation qui mla précédait. Elle avait toujours quelque chose à redire sur tout et tout le monde, et la favorite était certaine que le train de vie que menait le Roy, entouré de femmes, de maitresses et de favorites, ne la laisserait pas sans commentaires, cette allemande. *

* Madeleine découvrait la Cour. Son mari l'avait pourtant prévenue. C'est une bande de rapaces qui ne cessent de dire du mal des gens. Mais quel intérêt y a t il à cela ? Elle écoutait ce que disait Olympe et Athénaïs. Elle avait l'impression qu'Olympe n'appréciait vraiment pas Monsieur Le Frère du Roi. Pour quelle raison ? Elle n'allait probablement pas tardé à le savoir. Il est vrai que d'après ce qu'elle avait entendu sur lui, il était assez extrvaguant et ses mignons guère mieux. *

* Mais elle n'était pas du genre à juger les personnes qu'elle n'avait jamais vu. Elle préféra donc rester silencieuse sur le sujet. Elle pensa ensuite à la futur femme de Monsieur. La pauvre, se marier uniquement pour faire des enfants et servir un homme qui ne vus aime pas et qui passe sa vie à vous tromper. Etrangement, Madeleine savait ce qu'elle risquerait de ressentir. Elle était mariée à un homme qu'elle aimait plus que tout mais qui la trompait malgré tout et sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Mais elle n'était pas la pour étaler sa vie privée. Elle se tourna vers Olympe, attendant que celle-ci leur explique dans quel état se trouvaient les mignons de Monsieur. A première vue il n'y avait que le surnom de Mignon et non pas le reste. *

* Madeleine écoutait ce que disait la Comtesse avec attention. Elle la trouvait quand même assez mauvaise langue et du genre très prétentieuse. Pourquoi dire tant de mal au sujet de Monsieur le Frère du Roy et de ses mignons ? S'il était heureux comme cela, que bien lui fasse. Après tout il ne faisait de mal à personne. Certes, cela portait préjudice à la réputation du Roy ce qui n'était pas vraiment idéal car Le Roy aimait être bien vu. *

- Non je ne la connais pas du tout. Et je dois bien avouer que j'ai peine à entendre les propos que vous utilisez. Monsieur Le Frère du Roy ne fait de mal à personne. Et oui j'ai entendu la réputation qu'il avait à organiser de somptueuses récéptions mais je n'ai jamais eu l'honneur de m'y rendre.

* Elle avait très certainement eu un ton un peu sec mais elle ne supportait pas la manière dont la Comtesse parlait. Pour qui se prenait elle ? *

- Cela dit, je souhaiterais comprendre pourquoi vous ressentez tant de dégout au sujet de la réputaion de la Cour de Monsieur.

* Athénaïs eut un instant l'impression que le ton allait monter, aussi observa-t-elle avec beaucoup d'attention ce qui se passait et se disait. Mais Olympe préféra le ton de l'ironie et de la condescendance. Soit. Cependant, la marquise n'était en tout d'accord avec la Comtesse de Soissons sur ce qu'elle disait sur son ami Philippe. Aussi le lui fi-elle remarquer gentiment. *

-Philippe d'Orléans, d'aussi loin que je le connaisse, a toujours revêtu des tenues extravagantes et, ce me semble, marié ou non, il a toujours continué d'être ce qu'il a toujours été. Ce n'est pas l'arrivée de la nouvelle Madame qui changera quoi que ce soit à sa nature et à ses divertissements.

* Que cherchait Olympe à vouloir emmener Madeleine à une fête de Monsieur. La question lui brûlait les lèvres, mais elle ne la posa pas. Elle s'en rendrait bien compte au fur et à mesure. Mais si elle cherchait à dégouter Madeleine de Philippe, ce n'était pas la bonne méthode. Elle regarda Madeleine avec un sourire. *

-Si cela vous fait plaisir, oui je pourrai vous y faire inviter.

* Madeleine se sentait quelque peu perdue entre ces deux femmes. Le monde de la Cour lui était assez inconnu, son mari la préservait le plus possible mais elle en avait assez de l'entendre parler, elle avait prérféré constater par elle même. Elle jeta un oeil en direction de la Marquise de Montespan et constata que celle-ci avait un petit coup de fatigue.*

- Je n'aimerais pas être à la place de la futur Duchesse, cela ne doit pas être évident de devoir se marier à un homme que l'on ne connait pas. Après sur, le fait qu'il a le "vice Italien" et qu'il ne va cesser de la tromper, je ne peux que compatir car je sais très bien ce qu'elle va ressentir.

* Oh oui elle le savait ! Elle savait quel effet cela faisait de voir son mari rentrait chez lui complètement saoul. De se demander où il était et avec qui, au point de ne pas trouver le sommeil. Etait-il avec une femme ? Avec un homme ? Avec les deux ? Questions très douloureuses pour une femme amoureuse de son mari. Malheureusement pour elle, Madeleine devait se les poser souvent, et elle se faisait du soucis pour Baptiste qui était de nature impulsive, attitude qui empirait lorsqu'il buvait, ce qui lui arrivait souvent... Elle resta dans ses pensées quelques instants.*

* Athénaïs ne se doutait pas qu'Olympe réagirait ainsi. Elle la regarda, les yeux ronds. Elle commençait à se douter de la raison pour laquelle elle n'appréciait pas Madeleine. Mais l'épouse du surintendant de la musique était certes un peu naïve, mais ne cherchait pas à mal. Ainsi, elle avait sans doute par ses paroles innocentes rappelé de mauvais souvenirs à Olympe. *

-Les mariage d'amour sont rares, certes, et pas toujours murement réfléchis... dit-elle en connaissance de cause.

* Mais la Comtesse de Soissons avait semblé incommodée par les paroles qui avaient été prononcées. Pourtant, Athénaïs en était sure, Madeleine n'avait pas voulu la vexer. Elle la regarda se lever, se leva à son tour pour la saluer et lui sourit. *

-Prenez soin de vous ma chère, et au plaisir de vous revoir.

*Un fois qu'Olympe fut sortie, Athénaïs, fatiguée, se rassit dans son fauteuil et se tourna vers Madeleine. *

-Je suis désolée ma chère, je pense que la Comtesse a dû se sentir vexée. Mais ne lui en tenez pas rigueur, la pauvre a dû mal vivre le début de son mariage.

* L'attention d'Athénaïs était désormais toute à son amie Madeleine. CE qu'elle lui dit la toucha, elle compatissait O combien pour elle et la situation qu'elle vivait avec son mari qu'elle avait trop bien connu avec le sien, et qu'elle connaissait parfois avec Louis. L'absence, et pire encore, l'infidélité. Elle hochait la tête doucement, le regard dans le vague, écoutant ce que l'épouse du grand Lully avait à lui dire. *

-Je comprends ce que vous ressentez et me doute que ce doit être bien difficile, d'autant que vous êrtes fort attachée à votre époux.

*Puis, Madeleine lui demanda comment elle supportait cette situation avec le Roy. Là, le visage de la marquise changea du tout au tout, se décomposant presque. Déjà qu'elle se sentait mal suite aux événements qui lui étaient arrivé, cette phrase finit de l'atterrer. Elle en avait presque oublié les infidélités de Louis, mais là, elle se dit que du fait de son éloignement, il devait la tromper encore d'avantage avec des petites courtisanes de passage.
Athénaïs baissa la tête, comme atteinte en plein coeur par cette pourtant simple question qu'avait posé Madeleine. Bien sûr, celle-ci n'avait pas cherché à la blesser, Ahténaïs s'en doutait. D'une voix un peu hésitante, légèrement tremblante, elle lui répondit. *

-Je... suppose que je n'ai pas le choix...

* Elle déglutit un peu difficilement, puis leva son regard vers Madeleine. Elle avait une envie folle de pleurer, mais tâchait de se retenir, ce n'était pas le moment de flancher alors que Madeleine venait passer du temps avec elle exprès pour la distraire, et Athénaïs ne voulait pas que Madeleine pense que ses efforts étaient vains.*

-Bien... il se fait tard. Vous devez avoir bien des choses à faire.