* Visite inopinée * (Nanon, LA, Françoise, Van Haack?)

* Fort inquiète de ne pas avoir reçu de nouvelles des traitements que Mr de Van Haack prodiguait à Louis-Auguste, la marquise sa mère avait décidé, se trouvant à Paris, de rendre une petite visite surprise à la maison de la Rue Vaugirard. En effet, il avait été décidé avec Sa Majesté, après moult vives discussions, que Van Haack marquis hollandais et ami d'Athénaïs, pour le moment détesté de Louis XIV, allait, puisqu'il avait certaines solides connaissances en médecine, tenter de soulager les maux du jeune Louis-Auguste qui se tordait de douleur pour son jeune âge. Malgré qu'elle ne laissait rien paraitre aux yeux du monde, Athénaïs était une jeune femme soucieuse de l'état de santé de ses enfants qu'elle aimait beaucoup, bien qu'elle ne puisse les voir aussi souvent qu'elle le voudrait. Sa position de favorite l'empêchait d'exprimer ouvertement combien il était difficile pour elle de savoir ses enfants loin d'elle, et parfois souffrants, mais elle savait que si elle commençait à montrer trop de peine, elle deviendrait aussi pathétique aux yeux du Roy que Louise de la Vallière. Et son amour pour Louis était plus fort que tout, alors elle se consolait en quelque sorte avec cela. On pouvait la croire dure et sans coeur, mais c'était en fait une sorte de carapace pour éviter de souffrir d'avantage.

Puisqu'enfin il avait été décidé que l'on enverrait une personne de confiance, qualifiée et fort discrète pour venir en aide à l'enfant, Françoise, la gouvernante, avait promis d'écrire un rapport détaillé aux parents afin qu'ils soient tenus informés de tout ce qui se passait. Mais la marquise n'avait reçu aucune missive jusqu'à ce jour, ce qui ne laissait pas de l'inquiéter dans ses heures de solitude. La voilà donc sur la route de la rue Vaugirard, afin de se rendre compte par elle-même de ce qui s'y tramait.
Le carrosse la déposa deux rues plus loin. Elle en sortit, drappée dans sa cape noire, ainsi, impossible de la reconnaitre. Qu'irait faire la favorite du Roy dans des quartiers si reculés de Paris? Elle marchait en hâtant le pas. Bientôt elle arriva devant le portillon, qu'elle s'empressa d'ouvrir, pour parcourir la petite allée qui scindait le jardinet en deux, avant de grimper les 3 marches qui menaient à la porte. Là, elle s'arrêta quelques secondes, presqu'hésitant, et surtout reprenant son souffle. Bien sûr elle ne frapperait pas à la porte, et aucun valet pour l'annoncer. Elle était ici chez elle après tout. Elle ouvrit la porte et entra, s'arrêtant sur le seuil, regardant devant et autour d'elle. Probablement que Nanon, ayant entendu le bruit de la porte, allait accourir pour voir ce qui se passait... *

La maison de la rue Vaugirard était, pour une fois, fort calme. Cela n'arrivait pas souvent et Nanon profitait de ce calme pour se détendre un peu. Hélas, avec ce pauvre petit Louis-Auguste qui souffrait le martyre, les occasions étaient rares. Qui plus est, le travail ne manquait pas dans cette maison! Françoise d'Aubigné, sa maitresse, avait déjà pas mal de travail, inutile d'en rajouter. Alors, Nanon se chargeait de toutes les tâches pour soulager au maximum sa maitresse. Donc ses journées étaient bien chargées mais la jeune femme ne s'en plaignait pas car sa vie ici lui plaisait. Elle tenait à rester au servicede Françoise d'Aubigné. Après tout, ne l'avait-elle pas aider à sortir de la misère? Le travail qu'elle avait ici était une sorte de « remerciements ».
Pourtant la vie à la cour l'intéréssait. Ou plutôt, l'intriguait. Ici, on ne lui en aviat pas parler en bien mais elle aurait quand même aimé voir ce qu'il en était de ses propres yeux. Malheureusement, vu sa situation et son absence totale de titre de noblesse, elle ne risquait d'y mettre les pieds. Oh, bien sûr, elle avait déjà vu le roi vu que ses enfants résidait ici. Nanon frolait d'ailleurs l'apoplexie à chauqe fois qu'elle le voyait surtout qu'il rentrait sans se faire annoncer comme une personne tout à fait normale. Idem pour Mme de Montespan. Ce qui faisait que la jeune femme devait être toujours aux aguets pour guetter une éventuelle visite imprévue.
Cependant, elle espérait que cela n'arriverait pas aujourd'hui, du moins maintenant, car sa maitresse était sortie. Hors, une arrivée de la favorite serait mal tombée.

Aussi, Nanon s'était assise au bord d'une fenêtre pour lire un livre tout en regardant de temps à autre le jardin de la maison. Elle veillait aussi à ce que les enfants restent calmes. Ce n'était pas parce qu'elle n'était pas leur gourvernante qu'elle ne devait pas veiller sur eux. Mais pour l'instant, rien de facheux n'était encore arrivé.
Hélas, cette accalmie fut de courte durée car Nanon entendit le petit portillon de la maison claquait. Deux solutions. Soit c'était sa maitresse qui revenait. Soit c'était quelqu'un qui venait pour les enfants. Et en voyant une silhouette drapée d'une cape noire, elle comprit que c'était la solution numéro deux. En soupirant, elle se leva et déjà la porte d'entrée s'ouvrit. Elle pressa le pas pour voir qui était là.
Mme de Montespan. Comme d'habitude, elle ne s'était pas fait annoncer. Comme d'habitude, elle n'avait pas frappé à la porte. Après tout, comme elle lui disait à chaque fois, n'était elle pas chez elle? Nanon effectua une révérence pour saluer la favorite puis s'avança pour lui prendre sa cape.

- Bonjour Madame...Entrez donc dit-elle en détachant le vêtement Je suis désolée mais Mme d'Aubigné est absente.

La cape posée sur son bras, Nanon guetta la réaction de la marquise. C'était l'une des seules personnes avec qui elle se montrait un minimum aimable. Pas vraiment par choix mais, disons, qu'on lui avait fortement conseillé de faire attention à elle. Pourtant, Nanon était presque sûre qu'elle était plus inquiète qu'elle ne devait le montrer. Sinon, pourquoi viendrait-elle ici? Peut être aussi qu'elle se trompait sur son compte car elle trouvait que la marquise était assez difficile à cerner.

* Inquiète, Athénaïs l'était. Pas de nouvelles de la part de Françoise à propos des enfants, alors que le marquis de Van Haack était sensé être venu et peut-être venir encore pour soigner Louis-Auguste, ou du moins essayer de le soulager de ses douleurs. Après tant d'efforts et de temps passé à tenter de convaincre le roi des bienfaits de ces entreprises, il avait enfin accepté, la chose la plus difficile à faire, hormis les soins, avait été faite. Et voilà qu'aucun rapport ne lui était fait par rapport à tout cela.
Voyant Nanon apporcher, Athénaïs se redressa instinctivement, et fut rassurée de ne pas trouver la maison vide. Elle lui confia sa cape qu'elle retira dans un mouvement très élégant et classieux.*

-Bonjour Nanon, lança-t-elle d'une voix monocorde. Absente, me dites-vous? Mais où donc est-elle?

*Un peu surprise par ce que lui dit la servante, elle jeta un oeil autour et derrière nanon, comme si les enfants allaient surgir depuis l'escalier. Oh bien sûr elle savait qu'ils ne le feraient pas, ils étaient trop petits. Et puis entre le premier déjà fort peu vif et embarrassé d'une tête bie trop grande par rapport à son jeune âge, et Louis-Auguste qui souffrait terriblement de sa jambe, les pauvres petits n'étaient pas très bien lottis. *

-Et quand donc doit-elle rentrer? Où sont mes petits?

* Athénaïs n'avait pas de temps à perdre, ses visites étaient toujours furtives car ses absences de la Cour ne devaient pas être trop longues afin de ne pas trop se faire remarquer. Tout cela était bien délicat. *

*Le petit Louis-Auguste était la, il dormait à poings fermés depuis plusieurs heures.....Mais la faim se faisait ressentir et puis il était sale, il se mit à chouiner fort, il savait comment appeller sa tendre nourrice*

*Dans son petit lit il s'agitait, sa jambe le faisait souffrir et cette douleur il l'oubliait quand il dormait, de plus il n'aimait pas être seul, Françoise ne l'avait pas habitué à ça, il avait toujours sa présence à ses cotés, et là, personne ne venait le voir, ou était-elle ? elle ne pouvait pas l'abandonner comme ça, il avait tant besoin d'elle et de son amour*

*Louis Auguste commença à devenir tout rouge à force de pleurer et surtout de s'énerver tout seul dans son lit, il entendait bien des voix mais ce n'était pas celle de sa douce Françoise et ces voix n'avaient pas l'air de s'inquièter de lui, ni de l'écouter*

HJ: Nanooon?

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