L'Affaire des Poisons
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L'Affaire des Poisons

1670, entre Messes Noires et sombres complots, pénétrez la plus effroyable affaire de tous les temps !
 
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 Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)

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Athénaïs de Montespan
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Athénaïs de Montespan


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MessageSujet: Re: Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)   Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs) Icon_minitimeLun 20 Juil - 11:59

* La marquise de Montespan avait, elle aussi, été fort touchée de la mort de Marie de Nemours. Non pas qu'elle l'ait connue suffisamment pour la qualifier d'amie, non! Seulement elle avait eu l'occasion de discuter assez longtemps avec cette personne quelques jours avant son décès, pour la prmeière et dernière fois d'ailleurs, et cette femme lui avait paru des plus gentilles, attentionnées et délicates. Elle n'appréciait que les plaisirs simples, ne demandait qu'à élever sa fille loin du Portugal, dont elle était Reine, et de ses contraintes. Voilà bien quelqu'un qui devait avoir fort peu d'ennemis, voire pas du tout! Et pourtant... elle avait belle et bien été empoisonnée... Tout le prouvait. Cela avait secoué d'effroi Athénaïs, d'autant qu'elle était presque morte dans ses bras, alors que la marquise lui avait promis qu'elle s'en sortirait, qu'elle faisait venir Mr d'Aquin, le médecin du Roi... Mais seul le prêtre était arrivé à temps, et la pauvre Marie avait trépassé sous ses yeux et ceux d'une bonne partie de la Cour.

C'était donc le coeur lourd, qu'en cette fin après-midi ensoleillée, Athénaïs, toute vêtue de noir, mais néanmoins avec gout, un chapelet à la main, alla rendre un dernier hommage à cette duchesse qu'elle n'avait que fort peu connue, ce qu'elle regrettait d'ailleurs. Cette personne était si douce...
Tout en s'approchant des appartements, dans ce couloir qui lui sembla interminable et où son coeur se serrait de plus en plus à l'approche de la porte d'entrée, elle remarqua quelque chose, ou plutot quelqu'un , prostré près d'une fenêtre. Cette personne n'était quant à elle pas vêtue de noir, contrairement à toutes les autres personnes de la Cour qu'elle avait pu croiser. Cela l'étonna fort, car seuls les domestiques avaient gardé leur tenue habituelle, mais ce ne pouvait être un valet qui gardait une telle position désinvolte près d'une fenêtre. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, elle reconnut le surintendant de la musique du Roi, le sieur Lully. Cela la rassura, car elle n'avait nulle envie de croiser une personne inconnue qui lui aurait parlé des heures durant, divaguant sur elle ne savait quel thème. Elle préférait, en de telles circonstances, garder la constance des visages connus, plus rassurants.

Quand enfin elle fut à sa hauteur, elle s'arrêta et remarqua son ébauche de sourire à son attention. Il semblait terriblement souffrir, peut-être plus que les autres. La belle marquise le regarda, lui qui encore la veille était si joyeux, si emporté dans sa passion, dans sa musique, aujourd'hui il avait l'air totalement absent, comme si son esprit avait lui aussi quitté son corps. Le regard de la favorite était tout aussi triste que celui de Lully. La mort était quelque chose qui l'effrayait énormément, elle avait beaucoup de mal avec cela. Aussi fut-elle rassurée de croiser cet homme qu'elle appréciait tant. Elle tâcha de lui parler de manière articulée, mais sa voix se trouva un peu étranglée à cause de l'émotion, et ses mains tremblaient quelque peu. *

-Mr Lully... L'heure est bien triste. Je vous présente mes condoléances. Je sais que vous appréciiez fort Mme de Nemours.
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MessageSujet: Re: Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)   Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs) Icon_minitimeDim 2 Aoû - 20:49

HJ: roh mille excuses, j'étais persuadée d'avoir répondu ici... pardon mon Lully...

* La marquise fut quelque peu surprise, mais finallement ravie que le musicien lui propose son bras afin que d'aller porter un dernier hommage à la défunte. Elle aurait été bien génée d'y aller seule, car elle avait un rapport avec la Mort quelque peu singulier: Athénaïs avait toujours eu très peu de cela. Elle prit alors délicatement le bras que Jean-Baptiste lui offrit, sans se poser de questions, sans se demander si Louis y avait déjà été ou s'il comptait y aller avec elle... Probablement avait-il d'autres choses à faire et il le ferai dans la soirée... Toujours était-il que cela lui faisait plaisir de faire ses adieux à la Duchesse de Nemours au bras de Mr Lully, qui semblait tenir sincèrement à elle. Quoi de mieux que des personnes franches et sincèresn surtout en de pareilles circonstances? La favorite avait toujours beaucoup apprécié Lully, pour son originalité, son talent, son dévouement au roi. Mais aujourd'hui, elle l'appréciait d'autant plus pour ses qualités de coeur.

Ils arrivèrent devant la défunte, allongée là sur un lit, le visage aussi paisble que si elle dormait. Celui-ci ne portait plus aucune trace des crispations dues à la douleur qu'elle avait subit la veille. Pauvre femme... Athénaïs posa sur elle un regard bien triste, puis ferma les yeux un long moment, resserrant sans s'en rendre compte quelque peu son étreinte sur le bras de son accompagnateur. Elle sentait son coeur se serrer à peine était-elle entrée dans cette pièce. La dépuille de la pauvre Marie avait été visitée par des gens globalement indifférents à son sort. Quelle tristesse. A la Cour, lorsque l'on vit, tout n'est que fausses amitiés, sourires et faux-semblants, mais lorsque l'on meurt, on est toujours seul... Triste constat.*
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MessageSujet: Re: Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)   Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs) Icon_minitimeSam 22 Aoû - 20:27

* La marquise de Montespan laissa Lully se séparer d'elle afin de s'approcher de corps de Marie de Nemours. Un frisson la parcourut lorsqu'elle rouvrit les yeux: elle le vit, plongé sur la dépuille de son ami, totalement en larmes, atterré. Là, le coeu de la favorite se serra d'avantage. Elle comprenait O combien sa tristesse, et elle-même était assez touchée du trépas de cette grande dame, si sage et pieuse, qui ne cherchait mal à personne. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et se vit dans l'incapacité de les contenir plus longtemps, aussi, elle les laissa rouler le long de ses joues, pendant qu'elle joint ses mains afin de faire une petite prière pour son amie décédée. Elle ferma les yeux encore quelques instants, le temps d'achever sa prière, quelques larmes tombèrent sur ses doigts entrelacés. Elle entendit le compositueur prononcer des mots en italien, qu'elle n'eut aucun mal à traduire. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit Jean-Baptiste redressé, serrant dans ses mains celle de Marie. le pauvre homme, qu'il était triste, il avait perdu une amie à laquelle il tenait particulièrement. Athénaïs connaissait ce genre de souffrance, elle avait perdu auparavant l'une de ses jeunes soeurs, Marie-Christine, qu'elle affectionnait tout particulièrement. Elle en avait été fort affectée, et qielques années après, avait nommé sa fille ainée du même prénom que celui de cette soeur qu'elle aimait tant et qui lui inspirait tant de sagesse.

Athénaïs, d'un geste de la main, sécha ses larmes. Elle ne voulait pas que Lully la voit ainsi en position de faiblesse, de plus, la vision de ses larmes ne l'aiderait guère à se sentir mieux, étant donné la situation, et elle préférait tenter de l'aider, le soulager et l'encourager à aller de l'avant plutot que de s'appitoyer sur le sort de la pauvre Marie. Même si la belle marquise souffrait aussi, sa peine n'était surement pas aussi grande que celle du compositeur qui aimait Marie probablement comme s'ils s'étaient connus enfants. Là, elle s'imaginait la peine incommensurable qu'elle ressentirait si elle perdait Philippe d'Orléans. Elle ne put que compatir d'avantage à la peine de Lully après cette macabre pensée qu'elle s'empressa d'ailleurs de chasser de son esprit.

Voyant que Lully était toujours dans un état de tristesse inconsolable, elle s'approcha doucement de lui, sans trop l'envahir d'un coup, et posa délicatement sa main sur l'épaule du compositeur pour lui montrer qu'elle était là pour lui, lui faire comprendre qu'elle l'aiderait à passer cette douleureuse épreuvre. Elle préféra ne rien dire, laissant le silence être la meilleure des paroles. *
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MessageSujet: Re: Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)   Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs) Icon_minitimeJeu 24 Sep - 12:03

* Lully se tourna vers elle et lui intima le souhait de sortir. En effet, l'ambiance devenait pesante, et l'angoisse commençait à gagner Athénaïs. Elle qui avait si peur de la Mort... Le compositeur lui offrit son bras, aussitôt elle posa une main blanche et tremblante dessus, de manière douce, comme toujours, et ensemble ils entreprirent de quitter la pièce, et la pauvre Marie, qu'ils ne reverraient plus jamais. L'instant était tout partriculièrement triste. Là, des tas de pensées traversèrent la tête de la marquise, au moment où ils franchirent pour la dernière fois la porte qui quitter la pièce.

Elle repensa à la discussion qu'elle avait eue avec Marie, à sa jeune fille qui ne verrait plus jamais sa mère, pauvre enfant, elle songea encore une fois avec effroi que quelqu'un pouvait avoir l'âme assez noire pour souhaiter le trépas d'une jeune femme aussi douce, enfin elle se dit qu'il était grand temps de quitter Versailles. L'hiver amenait son lots d'angoisse, le froid, les maladies, la nuit qui venait tot, et si en plus de cela l'on devait craindre d'être empoisonn à peine touchait-on quelque chose... Non, la Cour irait bientôt à Saint-Germain, et cette idée rassura un peu Athénaïs. Plus près de Paris, mais donc moins isolés... Y aurait-il d'avantage de risques? Que devait-on faire pour se sentir en sécurité?

Sans s'en apercevoir, elle avait fait quelques pas dans le couloir au bras de Lully. Et lui, que pensait-il? Elle détourna lentement la tête vers lui et le regarda de ses grands yeux qui étaient passés du bleu au gris, après avoir pleuré. Une sorte de rage avait envahi son regard, celle que l'on ressent après la tristesse, quand on perd quelqu'un de cher. La favorite ne pouvait que bien comprendre ce sentiment, elle avait perdu des gens qui lui étaient proches aussi, et cette souffrance que l'on ne souhaite à personne, avait gagné le grand compositeur. Elle n'osa rien lui dire, préférant le laisser, s'il en ressentait le besoin, s'exprimer. Sans doute dirait-il quelque chose pour exprimer combien il souffrait, peut-être avait-il besoin d'entendre des paroles réconfortantes? Elle ne le savait, elle était aussi un peu perdue suite à tout cela. *
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MessageSujet: Re: Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs)   Dies Irae, Dies Illa (Athénaïs) Icon_minitime

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